Arrêté anti-burkini : amende symbolique contre la Ville de Cannes
L’enjeu était de euros. En vérité, il était surtout symbolique. Le tribunal administratif de Nice a condamné, hier, la Ville de Cannes à rembourser une mère de famille, estimant que l’arrêté invoqué pour la verbaliser sur la plage était « illégal ». L’amende remonte au juillet . La police municipale considérait la tenue de la baigneuse « incorrecte » et « non respectueuse des bonnes
moeurs et de la laïcité ». Bref, elle portait un burkini. L’arrêté municipal était le premier du genre. Il a été imité cet été-là par d’autres communes littorales, comme Nice ou Fréjus (Var). Fin mai, le rapporteur public demandait la condamnation de la mairie (Nice-Matin du mai
dernier). Le tribunal l’a suivi dans ses conclusions. Me Sefen Guez Guez, avocat de la plaignante, expliquait le mai, en marge de l’audience, pourquoi cette décision était si attendue, « pour bien indiquer qu’en France, on ne peut pas faire n’importe quoi sous prétexte d’un arrêté municipal qui, en plus, a été suspendu», en l’occurrence, un mois après les faits. La mairie de Cannes n’a pas encore réagi.