Monaco-Matin

GP de France au Castellet : top départ !

- P.-L. PAGÈS plpages@varmatin.com

Aussi étrange que cela puisse paraître, les pilotes de F1 et leurs fans ne semblent pas se passionner pour la même discipline. Si les premiers s’affrontent sur la piste avec le chronomètr­e pour seul arbitre, les autres sont plutôt en course pour le championna­t d’endurance. Certains appelleron­t ça de la patience, mais ça n’existe pas dans le sport automobile. C’est donc bien d’endurance qu’il fallait s’armer, hier après-midi, pour espérer obtenir la dédicace d’une des stars actuelles de la F1.

Vettel, Hamilton... ou les deux

À ce jeu-là, pas besoin de bien s’y connaître pour repérer les stands des champions. Des dix écuries présentes cette année en championna­t, la Scuderia Ferrari de Sebastian Vettel et sa concurrent­e allemande Mercedes de Lewis Hamilton sont de loin les plus adulées. Celles qui regroupent le plus de supporters. Mais s’habiller de rouge ou de gris argenté, selon son camp, ne suffit pas toujours à obtenir la pole dans la course aux signatures. Venu du Luc-en-Provence, Georges en sait quelque chose. Fan de F1 et de Ferrari, « l’un ne va pas sans l’autre», il était un peu loin sur la grille de départ pour espérer arracher un gribouilli­s à son petit préféré, Kimi Raikkonen. Mais l’important est ailleurs. «Après la déroute l’an dernier à Monza, je vois bien une voiture rouge finir sur le podium dimanche ». Encore plus en retrait, Thierry ne se faisait guère plus d’illusion pour obtenir une dédicace. «Ça va être difficile. » Et pourtant, cet Aixois est moins exclusif. « Je suis fan à la fois de Vettel et d’Hamilton. Des grands pilotes. Et ça tombe bien, en ce moment, ils se tirent la bourre. Ça promet pour dimanche. » Romain, lui, n’a d’yeux que pour le champion du monde en titre: le Britanniqu­e Lewis Hamilton. Pour ne rien perdre de ce qui se passe dans le stand 44, le numéro de course de son champion, ce Savoyard, smartphone en mains, est perché sur deux gros bidons. Prêt à dégainer au moindre mouvement de foule devant lui. Ça ne tarde pas. Sur l’air de «on est les champions », le nom de Lewis Hamilton est scandé à l’apparition du pilote. Un mur de casquettes à faire signer et de perches à selfie s’élève aussitôt. Loin derrière, une spectatric­e, consciente de passer peut-être à côté de quelque chose, lâche, déçue : « Ah m…, on aurait dû venir plus tôt. » Et oui… Quoique. Valérie est l’exception qui confirme la règle. Profitant d’une courte pause, cette Toulonnais­e, embauchée pour contrôler l’accès aux tribunes, a réussi à faire signer une casquette par Hamilton. « La séance de dédicaces était finie. J’y croyais plus. C’est mon fiston de 33 ans qui va être content.» Question de chance ? Non, d’endurance, on vous dit. (Photos Luc Boutria)

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 ??  ?? Voisines sur la pit lane, les écuries Mercedes et Ferrari ont donné l’occasion aux supporters de chaque camp de se chambrer. Accueilli par les applaudiss­ements de ses supporters, Vettel (en haut à droite) a été gentiment hué par les proHamilto­n (à gauche) .Et vice-versa.
Voisines sur la pit lane, les écuries Mercedes et Ferrari ont donné l’occasion aux supporters de chaque camp de se chambrer. Accueilli par les applaudiss­ements de ses supporters, Vettel (en haut à droite) a été gentiment hué par les proHamilto­n (à gauche) .Et vice-versa.

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