Pédopornographie dans la Vésubie : le «vilain jardin secret» d’un retraité
Dans un paisible village de la haute Vésubie, cela ressemble à un séisme. Retraité apprécié, prévenant, très investi dans la vie associative, Antoine, père et grand-père, a dû démissionner il y a un mois. Pendant quatre ans, il a téléchargé des images pédopornographiques.
« Dans un monde parallèle »
Il comparaissait lundi devant le tribunal correctionnel, penaud. Depuis sa mise en examen, le prévenu, laissé libre, est soigné. Peut-on guérir d’une addiction aux images pédopornographiques ? « J’évoluais dans un monde parallèle », confie-t-il, d’une voix réservée. L’homme est honteux. Son avocat, Me Gérard Baudoux, évoque « le vilain jardin secret » d’un homme « d’une extrême franchise ». Les experts disent du prévenu qu’il n’est pas dangereux. Des villageois, eux, s’inquiètent, se demandent si leurs enfants, qui ont l’habitude de gambader en liberté dans le village, n’ont pas été pris eux aussi en photo à leur insu.
Des excuses et une condamnation
L’homme est confus, remercie la gendarmerie qui a mis un coup d’arrêt à sa déviance. S’excuse auprès des siens et de ses amis. Le tribunal correctionnel vient de le condamner à un an de prison avec sursis, et deux de mise à l’épreuve. Une peine conforme aux réquisitions. Le retraité, inscrit désormais au fichier des délinquants sexuels, est interdit d’exercer une activité en contact avec des enfants. Il ne peut quitter la France sans l’autorisation d’un juge.