Ocon ne va «rien lâcher»
Après une première saison en F1 pleine de promesses et achevée à la huitième place au classement des pilotes, Esteban Ocon a connu un début de saison compliqué avec sa Force India. Treizième après sept courses, le Français promet de faire tout son possible pour tenter d’accrocher une septième place sur le circuit Paul-Ricard. Un circuit qui fut, en 2013, celui de sa première victoire en monoplace à l’issue d’une « course folle ».
Esteban, vous n’étiez pas né en mai quand Olivier Panis signait ce qui est encore aujourd’hui la dernière victoire française en F. Vous ressentez une attente ? C’est sûr, mais s’il ne pleut pas, s’il ne se passe pas des choses en course, ce n’est pas ce week-end que je pourrai gagner un grand prix. Je n’ai pas la voiture entre les mains pour le faire. Mais c’est sûr que je vais me donner le plus possible, je vais travailler très dur et je ne vais rien lâcher pour tirer le meilleur de ma voiture.
Et vous aurez l’avantage de rouler à domicile... Oui, mais il faut faire attention là-dessus. En ce moment, on voit que tous les grands prix nationaux des pilotes se passent mal. On l’a encore vu avec Lance (le Canadien Stroll est sorti de piste dès le premier tour à Montréal au début du mois, Ndlr). Je ne veux pas que ça arrive. Je ne veux pas que, sous prétexte que c’est entre guillemets « mon grand prix », et parce qu’il y a une pression supplémentaire, je commence à faire des erreurs. Il faut absolument garder la même approche de travail. Oui, et j’ai de supers souvenirs ici. Le PaulRicard, c’est mon premier podium en monoplace (Formule Renault litres en , Ndlr), et c’est aussi ma première victoire l’année suivante (toujours en Formule Renault, Ndlr). C’était une course folle, je n’avais pas vraiment la super vitesse, et puis il s’est mis à pleuvoir et j’allais hyper vite, je volais. À chaque fois que je reviens ici, je repense à ça. Que pensez-vous du nouveau tracé ? Ce n’est pas un nouveau circuit. J’ai fait quelques tours en voiture de tourisme hier (mercredi, Ndlr). C’est un peu différent, mais ce n’est pas non plus la mer à boire. Ils ont ouvert un peu les virages. Notamment sur le virage numéro . On verra s’il y aura la possibilité de se jeter… ou pas. Le double droite du Beausset. C’est l’entrée la plus rapide du calendrier, on rentre à km/h. Pour doubler ? Non ! Je pense que même à l’époque, ça devait être un truc de fou de doubler à cet endroit-là. Et aujourd’hui on va km/h plus vite dans ce virage, donc ce n’est pas ici qu’il faut tenter. Ou alors ça sera une manoeuvre de dernier tour. Ça va plutôt doubler au virage (la Verrière, Ndlr), au virage (la Chicane Sud, Ndlr), et ça peut aussi dépasser à l’entrée du double droite du Beausset. Mais pas au milieu, non. Bien. Depuis quelques courses, on va vite. On est revenu à un niveau proche de celui de la saison dernière. Je suis plutôt confiant. Votre adversaire le plus direct, c’est Renault ? Oui, ça semble être eux. Si tout se passe comme prévu, on sera à la bataille avec eux. Ça sera très serré. On espère être les meilleurs du milieu (après Ferrari, Mercedes et Red Bull, Ndlr). Donc le meilleur du milieu, c’est septième. Il ne faut pas se leurrer : en ce moment, c’est comme ça.
Votre autre rival c’est aussi votre coéquipier, Sergio Perez. Vos relations étaient tendues la saison dernière et on se souvient que vous aviez été menacé de mort au Mexique sur son grand prix national. Il aura un meilleur accueil chez vous, en France ? Sergio est évidemment le bienvenu. C’est sûr que l’on se bagarre fort sur la piste, que c’est très serré entre nous, et c’est normal que ça le soit. Mais pour l’équipe, c’est important que ça se passe bien. Cette saison, on s’entend plutôt bien, tout ceci est réglé. On n’est pas non plus des animaux. Après, c’est certain, on ne partira pas en vacances ensemble.