La phrase
Au sec, à l’abri, on a notamment compris comment et pourquoi quatre roues pouvaient être changées en moins de temps qu’il n’en faut pour prendre deux gouttes d’eau sur le coin du casque un jour d’orage au Paul Ricard. «Au-delà des 3 secondes, vous êtes déjà en retard, prévient Louis Bordes, le responsable de la communication chez Renault F1. On est sur une fourchette comprise entre 2,5 et 3 secondes ». Un chiffre hallucinant au regard des 67 secondes nécessaires à l’époque de Fangio, mais surtout en remarquable progression depuis le
“Nico (Hulkenberg) ne s’est pas senti à l’aise de tout le week-end. C’est un circuit un peu particulier, et on est parfois un peu pommé, ici. On l’a vu avec toutes les sorties de piste depuis jeudi. Il y a eu beaucoup de fautes.”
De Cyril Abiteboul, directeur de Renault F1
dernier passage des F1 dans le Var en 1990. « Nous investissons énormément en recherches et développements pour trouver les pièces, comme les pistolets ou les écrous qui sont le plus adaptées à cette recherche de vitesse, annonce Louis Bordes. Mais il y a aussi le facteur humain, et nos équipes suivent une préparation physique, une préparation mentale et des ateliers de gestion du stress ». Triées sur le volet parmi les 60 membres du garage Renault F1, pas moins de 27 personnes interviennent pour changer quatre roues. Mais inutile d’espérer en faire partie un jour. Du moins à en croire Louis Bordes. « Non, votre morphologie ne conviendrait pas pour les pit stop » ,at-il conclu, sourire malicieux sur le visage. Des bras trop courts, un corps proche de l’épaisseur d’une visière de casque. Bon, on va peut-être songer à prendre un peu de poids nous. Enfin, si on trouve de quoi se restaurer... Et pour ça, il faut ici un peu plus de temps que pour changer quatre roues de F1.