« Nous investissons dans les grands puits de données »
« La preuve que le numérique et l’énergétique sont intimement liés, voire dépendants ? Toute cette puissance de calcul et ces milliards de données correspondent à 15 % de la consommation électrique mondiale. Nous devons réduire nos consommations énergétiques afin d’en donner l’accès au plus grand nombre et de préserver la planète. On bénéficie de cette intelligence artificielle pour réduire nos consommations et l’impact sur l’environnement. Concrètement, la SMEG mène diverses actions sur le grand public au travers d’applications déployées sur l’ensemble du territoire monégasque. Nous avons pris l’été dernier une participation dans une startup de Sophia Antipolis qui a développé une application qui permet à tout un chacun de connaître ses consommations et d’acquérir des écogestes. Toujours dans l’univers applicatif mais à destination de nos gros clients, nous avons lancé, en accord avec le gouvernement, un projet faisant appel à l’intelligence artificielle. Sur cent sites importants, nous capterons grâce à des algorithmes ultrapuissants les appareils qui appellent de la puissance et de la consommation électriques. Enfin, le modèle numérique pour le territoire projette ce que Monaco pourrait être à cinq, dix ou quinze ans. Il permet de faire des simulations pour les différents opérateurs, que ce soit Monaco Telecom, la SMEG ou les services de l’État... et d’apporter de l’information chaude, c’est-àdire, toutes les remontées de mobilier urbain, de capteurs... Toutes ces sources d’informations permettant de conduire des analyses et d’engager des actions à court terme seront agrégées dans ce superréférentiel 3D dont le premier pilote réalisé à La Condamine devrait être opérationnel d’ici quelques semaines. » « Notre métier à Monaco Telecom, ce sont les infrastructures et elles vont devenir un élément majeur de cette révolution numérique car elles connecteront des gens et des objets. Les choix industriels que nous sommes en train de faire sont déterminants pour le futur. La Principauté attire sur son territoire les grands fabricants d’infrastructures car nous sommes un laboratoire et un showroom très efficace pour eux. Le traitement de la donnée est devenu majeur pour nous. A titre d’exemple, nous ne pouvons plus gérer la qualité de service du réseau mobile ou fixe sans avoir une expertise qui inclut de l’intelligence artificielle en interne. Nous formons donc nos ingénieurs en intelligence artificielle et investissons lourdement sur ce que l’on appelle les “grands puits de données”. On maîtrise la combinaison entre ces grands puits de données, la collecte de tout ce qui se passe dans nos réseaux et l’intelligence artificielle pour prévenir les pannes. Avoir de telles compétences en entreprise est, pour nous, un axe très fort de développement. Et c’est aussi un avantage dans une gestion en écosystème. Si on crée de grands puits de données en plus de nos capacités d’hébergement, de cloud, Monaco Telecom jouera un rôle important dans l’ensemble des opérations menées aujourd’hui en Principauté qui nécessitent de grandes capacités de traitement de données et qui bénéficieront du travail croisé que l’on réalisera. Chez Monaco Telecom, nous avons une dématérialisation moyenne de notre relation avec nos abonnés qui est due à notre proximité et à la taille de la Principauté. La notion de lien et de proximité de service reste forte ici. »