Séduire les investisseurs
La France, notamment la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, reste un pays très attractif pour les acquéreurs, à nouveau impliqués sur le territoire
É videmment, le charme à la française est un atout majeur. Des paysages au patrimoine, en passant par la gastronomie et la culture, quel que soit le secteur, chaque investisseur peut y trouver son bonheur. Dans la Région Sud, le climat, l’environnement naturel et l’art de vivre sont les points forts. Après quelques années de désamour, lié au contexte économique, les investisseurs reviennent sur nos terres, plus que jamais confiants, tout particulièrement les étrangers. BNP Paribas, qui a récemment publié son dixième Observatoire des acquéreurs étrangers en France, révèle que le nombre de transactions immobilières de ces acquéreurs nonrésidents a légèrement augmenté l’an dernier (+2 %). Les Britanniques restent les premiers à investir en France, malgré une baisse des transactions dues au Brexit. Ils étaient à l’origine d’une acquisition sur quatre en 2017, devant les Belges (18,4 %) et les Suisses (8,1 %). Bonne nouvelle : la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur est toujours en tête des régions choisies pour une future installation.
Qui vient chez nous ?
Nos voisins italiens sont les premiers à investir les terres azuréennes, suivis de près par les Belges et les Britanniques. Ces nationalités ont toujours été très fidèles à notre territoire et ce n’est pas un hasard. La proximité géographique, la langue et la sécurité de l’investissement immobilier font partie des principaux critères d’attractivité du pays, rappelle BNP Paribas International Buyers. Sans parler de la douceur de vivre du Sud de la France, qui attire tous ceux qui ont un budget suffisamment conséquent pour investir dans une résidence secondaire, à proximité du bord de mer. Les uns ont un véritable lien historique avec la Côte d’Azur, les autres profitent de l’environnement francophone, et les derniers, ont marqué de leur patte architecturale et culturelle notre façon de vivre. Mais ils ne sont plus les seuls à vouloir profiter de cette atmosphère, puisqu’une nouvelle génération d’investisseurs, plus cosmopolites, en quête d’authenticité, choisissent d’aborder la région sous un autre angle (moins festif et superficiel). Ainsi, les professionnels de l’immobilier voient par exemple arriver des Libanais, des Asiatiques et des acheteurs issus des pays scandinaves (Norvégiens ou Suédois, par exemple). De façon générale, en France, ce sont d’ailleurs eux qui investissent les plus grosses sommes, puisqu’installés dans des régions à forte valeur ajoutée. À l’inverse des investisseurs classiques qui ont placé entre 229 000 et 260 000 euros en moyenne en 2017. Enfin, même s’ils restent encore particulièrement présents à Paris, les Américains sont également toujours plus friands de nos contrées provençales. Depuis des années, de part les relations commerciales, ils ont tissé des liens avec différents secteurs de la côte. Les entrepreneurs actuels ou nouveaux acheteurs, dont le pouvoir d’achat a évolué, ne manquent pas de se trouver un petit coin de paradis sur le littoral.
Des acquéreurs à fidéliser
À l’instar des agences spécialisées dans l’immobilier de prestige, de nombreux établissements en nom propre, ou des réseaux internationaux, ont pour objectif d’attirer et de fidéliser les investisseurs étrangers. Être expert sur un territoire, tout en ayant une connaissance pointue des besoins et des attentes de la clientèle du pays ciblé est une véritable force. Les goûts et les couleurs ne sont évidemment pas les mêmes et, parfois, le relationnel, qui joue pour beaucoup dans les premiers instants de l’échange commercial, est à soigner avec beaucoup de finesse. Les us et coutumes dans l’approche d’acquisition (rapport à l’architecture, la situation géographique, le voisinage, les démarches administratives et financières), les tabous et les sujets à aborder ne sont pas les mêmes pour tous. De plus, sans la barrière de la langue, l’agent peut être amené à sortir de ses fonctions, jouant un véritable rôle d’intermédiaire avec le vendeur, qui peut peiner à créer des liens avec ses interlocuteurs. Enfin, pour ceux qui s’investissent pleinement dans ce crédo (pour des biens haut de gamme souvent), l’agence immobilière se fait également le relai du quotidien (démarches avec l’administration française, appui juridique et parfois technique), grâce à un important réseau de spécialistes : banquiers, avocats, notaires, architectes... •