Les plages privées de la Mala sur la table du conseil municipal
Une heure et quinze délibérations. L’ultime conseil municipal avant l’été n’aura guère traîné en longueur. Mais, il a suffi d’un point à l’ordre du jour – celui sur la participation aux dépenses de surveillance et à la collecte des ordures ménagères sur la plage de la Mala (lire ci-contre )– pour que le maire revienne longuement sur l’épisode du 25 mai dernier. Ce jour-là, le préfet des AlpesMaritimes avait diligenté une opération de police visant à constater le délit de vente non autorisé sur le domaine public, du côté de l’Eden Plage et de La Réserve. « Les exploitants des établissements exploitent sans droit ni titre depuis 2012 », justifiait alors la préfecture. En 2011, les établissements avaient, en effet, perdu leur titre d’occupation car leur contrat de concession n’avait pas été renouvelé par l’Etat. « Une intervention dont je regrette naturellement la date mais qui était fortement prévisible au regard des nombreux avertissements, a, donc, répété Xavier Beck devant ses élus en séance. Rappelant les excès sonores constatés à répétition. « Je considère que La Mala, ce n’est pas une plage d’Ibiza. Elle a un caractère bucolique et mérite autre chose que de la musique électronique à fond à 15h. » Lorsque Jean-Marie Amblard, élu d’opposition, souffle qu’un peu de tolérance aurait été préférable, l’édile lui répond du tac au tac .«Je ne peux pas vous laisser dire ça. Cela fait sept ans que la préfecture accepte qu’on ait une activité balnéaire à la Mala sans aucun contrat... » Avant d’évoquer, par ailleurs, le contentieux au tribunal administratif qui oppose la municipalité à la préfecture sur les limites du domaine public mairitime. « Elle veut nous imposer de démolir les bâtiments, ce à quoi je me refuse. Hors de question, parce que l’application du décret plage n’a rien à voir avec ce dossier car les deux établissements ne sont pas sur la plage mais sur l’arrière-plage. Je suis en mesure de lui donner une douzaine d’exemples de dérogations accordées par la préfecture de Menton à Théoule-surMer. » Et de clore sur une touche positive : « Ce n’est pas si mal de voir les gens pouvoir s’allonger sur la plage sans être serrés comme des sardines. Les bains de soleil étant sur les estrades devant la partie restauration, je trouve que c’est une cohabitation harmonieuse.»