Prison de Nice : un nouvel emplacement à l’étude
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a confirmé hier qu’une deuxième piste serait étudiée pour l’implantation d’une nouvelle prison dans les A-M. Il s’agit cette fois du plateau Tercier à Drap/La Trinité
Vingt ans que le dossier est sur la table. Nicole Belloubet le promet : le bout du tunnel n’a jamais été aussi proche. Certes, il faudra patienter jusqu’à l’automne pour connaître le contenu du «plan prisons» que le ministère de la Justice élabore. Mais la garde des Sceaux se dit certaine d’une issue imminente, au moins sur le choix du site du nouvel établissement pénitentiaire des Alpes-Maritimes. La solution de La Baronne, sur les communes de Saint-Laurent-du-Var et La Gaude, n’est pas écartée. Malgré la fronde des élus concernés. Ce que Nicole Belloubet a officiellement annoncé hier, lors d’une visite de la maison d’arrêt de Nice, c’est qu’une nouvelle hypothèse serait examinée, sur proposition du préfet Georges-François Leclerc: le plateau dit du Tercier. L’espace n’y manque pas. Il n’en va peut-être pas de même des voies d’accès, Tercier se situant sur le territoire de Drap et La Trinité. «Pour installer un établissement pénitentiaire, un certain nombre de conditions doivent être remplies. Une surface pour la (DR) construction, mais aussi une accessibilité indispensable pour que les familles, pompiers, escortes puissent venir» , a indiqué la ministre. Quant au calendrier: « Je vais présenter au Parlement, à l’automne, un projet de loi de programmation et de réforme de la justice.» Il s’agit donc d’une seconde option. Qui satisfait le président de la Métropole, ouvrant des perspectives jugées « extrêmement positives». Christian Estrosi l’a relevé hier matin : « Nous n’avions pas été habitués ces dernières années à avoir un garde des Sceaux qui garantisse le dialogue avec les élus locaux.» La conclusion selon laquelle «Nice, 5e ville de France, ne peut pas se voir priver d’un établissement pénitentiaire à proximité de son tribunal de grande instance», lui paraît également rassurante. Référence directe à la réhabilitation confirmée de l’actuelle maison d’arrêt. Car Nicole Belloubet s’y est engagée : «Lorsqu’on a la chance d’avoir un établissement en centre-ville, je pense qu’il faut que nous puissions le conserver. Pour nous, administration pénitentiaire, c’est très précieux. La réinsertion s’effectue avec d’autant plus de facilité que les services sont à proximité.» Une fois la prison rénovée, elle sera donc dotée d’un quartier de préparation à la sortie. Dans la soirée, informée des premières réactions hostiles à l’idée d’une prison dans la vallée du Paillon, Mme Belloubet s’est dite « très ouverte au dialogue». S’il était utile de le préciser: « Je rappelle qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une étude de faisabilité. Dès qu’il y a un projet, cela suscite évidemment de l’émotion. J’en discuterai donc avec les gens qui sont émus… »