Monaco-Matin

LES BLEUS FACE AU MESSI

En 8e de finale de la Coupe du monde en Russie, la France s’avance vers un défi immense : faire tomber l’Argentine de Lionel Messi

- VINCENT MENICHINI, À KAZAN

Un immense défi se présente face à l’équipe de France. Griezmann et les siens vont devoir faire tomber l’Argentine de Messi pour rejoindre les quarts de finale.

C’est un jour brûlant qui attend nos Bleus. Un huitième de finale comme aucun autre, face à un grand de ce monde, un mythe même, qu’il va falloir faire tomber pour ne pas rentrer à la maison avec le sentiment de n’avoir rien proposé, rien suscité, rien fait, tout simplement. Dans une vie, il y a des rencontres qui comptent plus que d’autres, des matchs pour écrire l’histoire, raviver la flamme, entrer dans le coeur des gens, ou mieux, dans la légende. Ce France Argentine, dans la fournaise de Kazan, en fait partie et son dénouement sera, forcément, dramatique pour l’une des deux équipes, dont on attendait tellement plus lors du 1er tour. Il donne le vertige, parce que Messi est tout là-haut, comme l’étaient Pelé, en 1958, et Ronaldo, en 1998, ce qui n’avait pas empêché les Bleus de faire redescendr­e ce dernier de son nuage. C’est au tour de Lloris, Mbappé, Griezmann et tous les autres de marcher sur les traces de Zidane en battant l’Argentine, ce qui n’est encore jamais arrivé en Coupe du monde.

L’Argentine a un côté mystique

Alors, certes, l’Albicelest­e ne scintille plus vraiment, mais elle a gardé un pouvoir d’attractivi­té intact. Il y a quelque chose de mystique qui entoure cette nation du jeu : le maillot, peutêtre, Diego Maradona, sans doute, Léo Messi, bien sûr, ou encore la passion frénétique de ses supporters au nombre de 30 000 sur le sol russe. « En Argentine, pendant la Coupe du monde, tout le monde a un avis sur le football, nous a confié Renato Civelli qui, comme ses compatriot­es, ne raterait ce rendez-vous pour rien au monde. Cela mène parfois à des comporteme­nts déraisonna­bles, à de l’excès et de la mauvaise foi. Comme on a Messi, les gens considèren­t qu’on doit être champion du monde. Mais ce n’est pas si simple... » Au coeur de tous les débats avant ce match, le capitaine argentin porte le poids de tout un peuple sur ses épaules, et il tente, tant bien que mal, de l’assumer. Il ne lui manque que ce trophée pour devenir le n°1 de l’histoire de son sport. Rien que ça… A 31 ans, ‘‘La Pulga’’ n’a plus le temps. Ce matin, il sait bien qu’il n’a jamais été aussi proche de son dernier match dans un Mondial. Dans le camp français, Griezmann devait être celui qui mène la danse, mais jusque-là il n’a fait que décevoir. En attendant son réveil, Pogba a pris le relais. Cela tombe bien, il a toujours rêvé d’être au coeur du jeu. Il le sera encore, cet après-midi. En 2014, ‘‘La Pioche’’ avait montré la voie contre le Nigeria, en 8e de finale, déjà. Cette fois, c’est l’Argentine en face et tout ce qu’elle représente dans l’imaginaire collectif. Les heures qui vont précéder ce rendez-vous ne seront pas tout à fait les mêmes. Mais si on rêvait...

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