artistes face à ceux qui «croquent» notre planète
Le 2e « Urban Painting Around The World» (UPAW) se tiendra du 18 au 20 juillet, sur le port Hercule. Public et artistes s’exprimeront librement sur le thème de la préservation de la planète
UPAW, acte II. Du 18 au 20 juillet prochain, dix artistes auront pignon sur rue, quai Albert-Ier, à l’occasion de la 2e édition d’Urban Painting Around The World. Et ça tombe bien, la rue est le chevalet, le piédestal de ces apôtres de l’art urbain et du graffiti. À l’initiative de Cinzia et Alberto Colman, bien aidés par la mairie et de nombreux sponsors privés, le port Hercule sera durant trois jours un mur d’expression libre pour le public et une vitrine du combat pour la défense de l’environnement. Le thème de cet UPAW II: «Planète à croquer?» Une entrée à double sens : cette nature que l’on mange, dévore et abîme, d’une part ; croquer au sens de réaliser une ébauche, de saisir sur le vif l’urgence environnementale, d’autre part. À la bombe, au pinceau ou autres accessoires: Daze, Mad C, Julien Colombier, Rémi Rough, Beli, Xavier Magaldi, Kashink, Huge, Shoe, Mr OneTeas seront les artistes chargés d’éveiller les consciences par l’art.
Du street-art pour éveiller les consciences
Pour mettre en lumière un combat environnemental cher au souverain – qui avait d’ailleurs mis la main à la pâte lors de la première édition, les organisateurs ont eu la bonne idée de faire appel à des artistes dont «le métier était autrefois illégal». De l’ombre à la lumière, ces derniers sont aujourd’hui des lanceurs d’alerte au langage universel. «Le street-art est un mode d’expression qui peut véhiculer une prise de conscience sur les thématiques que nous avons à défendre. Le thème de la planète à croquer pourrait être riche d’enseignements», s’enthousiasme Bernard Fautrier, vice-président de la Fondation Prince Albert II. Fondation qui recevra les profits de la vente aux enchères des oeuvres, le 20 juillet, adjugées sous le marteau d’Arnaud Oliveux, commissaire-priseur d’Artcurial. Comme en 2017, l’UPAW recyclera aussi les moquettes du Grimaldi Forum et tentera même de les revendre pour la bonne cause! «L’an dernier, un artiste avait signé un morceau de moquette et quelqu’un a voulu l’acheter 2000 euros ; alors cette année on fera signer tous les artistes», a dévoilé Alberto Colman. D’autres animations, ainsi que des stands de boissons ou de spécialités italiennes, permettront de faire du port Hercule un lieu de vie du début d’après-midi jusqu’à 22h30! Attention, l’UPAW bascule au Nord cette année. Au Nord de la darse, côté tabac.
Art et sport unis
Un changement de place expliqué par Bernard Fautrier, cette fois avec sa casquette d’ancien sportif et de vice-président de la Fédération d’athlétisme. «Dans le cadre du meeting Herculis [20 juillet, au stade Louis-II, NDLR], on organise un préévénement sur le port car des travaux sont actuellement réalisés au stade Louis-II et empêchent la tenue d’un certain nombre d’épreuves.» À commencer par celles du poids… faute de pelouse ! La darse Sud, côté Rascasse, accueillera ainsi, le 19 juillet, les compétitions du poids féminin et masculin «et un certain nombre d’animations, notamment autour du saut à la perche». Le champion du monde et vie-champion olympique de décathlon, Kévin Mayer, sera l’une des attractions du rendezvous, lui qui a choisi de s’aligner sur le poids et le 100 m Haies pour chasser ses records. UPAW et Herculis ne seront pas seulement les voisins d’un jour, puisqu’à l’initiative de Bernard Fautrier, un «mur» sera aménagé, le soir d’Herculis, pour recueillir les griffes des médaillés. «On va mettre deux panneaux sur le terrain de façon à ce que les caméras puissent les filmer en même temps que la remise des médailles, explique Alberto Colman. Les artistes auront créé des images liées à l’athlétisme et ils laisseront une bande de 20 cm autour du tableau pour que les athlètes signent autour.» Art et sport unis dans un même cadre pour des oeuvres destinées à doper les caisses de la Fondation Prince Albert II.