Monaco-Matin

 choses à savoir sur...

- M. FAURE

Avant de coacher le Chili, Séville et l’Argentine, Jorge Sampaoli menait une vie «normale». En 1998, il était même salarié d’une banque argentine (banque Provincia) tout en coachant des équipes de jeunes à Rosario. C’est alors que l’homme, qui a toujours eu le désir d’entraîner, décide de tout plaquer, de prendre l’intégralit­é de ses économies et un sac à dos afin de filer en Espagne pour y faire un voyage initiatiqu­e. Sur place, il observe, écoute, travaille, visite le pays en train, un peu à l’arrache, dort dans des auberges de jeunesse mais assiste aussi à des entraîneme­nts de la Real Sociedad ou de l’Espanyol. A son retour en Argentine, c’est décidé, Sampaoli sera un jour entraîneur de football d’une grande équipe.

/ / Sampaoli, le banquier Jorge de la jungle

2006, Raymond Domenech convoque Gonzalo Higuain en équipe de France. Le jeune attaquant de River Plate brille avec son club et possède la nationalit­é française puisqu’il est né à... Brest. La faute à son père, Jorge, joueur du Brest Armorique du Président Yvinec dans les années 80. D’ailleurs, le club - aidé par les supermarch­és Leclerc, sponsor du club - fait fort sur le marché des transferts en 1986 avec une charnière centrale 5 étoiles : Jose Luis Brown, libéro de l’Argentine championne du monde 86, et Júlio César, jeune stoppeur de la Seleção, révélé lors de ce même mondial. Dans la foulée, Jorge Higuain débarque et forme une défense à trois 100% sud-américaine. Une saison dans la rade de Brest, un enfant sur place (Gonzalo) avant de rentrer au pays. Moralité, Higuain ne jouera jamais pour les Bleus.

/ Qui es-tu, Leonel Mecci ?

2003, une vidéo d’un jeune prodige arrive sur le bureau de la Fédération argentine. Cette dernière souhaite convoquer le plus rapidement possible le bambin afin de ne pas passer à côté du phénomène. Pressée, la Fédé adresse une convocatio­n au FC Barcelone à l’intention d’un certain « Leonel Mecci ». Messi est aux anges, il est le seul Argentin évoluant hors du pays à être convoqué pour le rassemblem­ent des U20 avec qui il va devenir champion du monde en 2005.

/ Armani, le costard trop grand

Immense pays de football, l’Argentine n’a jamais été spécialist­e pour former de grands gardiens de but. Pour ce Mondial, c’est Franco Armani, 31 ans et aucune sélection avant le voyage en Russie, qui gardera les cages face aux Bleus. Un costume sans doute trop grand pour ce portier qui a longtemps joué en Colombie (Atlético Nacional entre 2010 et 2018) et que personne ne connaît en Argentine. Pourtant, au pays, on se dit confiant depuis que le portier de River Plate est devenu titulaire contre le Nigeria. La raison ? Armani joue à River Plate. Et lors des sacres mondiaux de 1978 (Ubaldo Fillol) et 1986 (Nery Pumpido), le portier de l’Albicelest­e jouait à River alors que lors des finales perdues de 1990 (Sergio Goycochea) et 2014 (Sergio Romero), le dernier rempart n’évoluait pas chez les El Millonario. Superstiti­eux.

/ Les barras bravas, les mâles alpha

Dès l’hymne « Oid Martales », le public argentin est en transe. En Russie, ils sont près de 30 000 à s’être déplacés. Parmi eux, les fameux « barras bravas », des groupes de supporters situés entre les ultras et les hooligans. Car le football argentin se vit avec passion. D’ailleurs, le pays qui a mis en avant les papelitos a aussi inventé un chant unique, surtout adressé au Brésil. Le fameux « Decime que se siente...» des hinchas de San Lorenzo dont la traduction veut tout dire : « Brésil, ça te fait quoi d’avoir papa à la maison. Je t’assure que malgré les années, on n’a pas oublié que Diego t’a humilié que Caniggia t’a vacciné, que tu pleures depuis l’Italie jusqu’à aujourd’hui. La Coupe est pour nous, Maradona est plus grand que Pelé. » Bon courage aux Irresistib­les français pour exister en tribune...

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