Monaco-Matin

« Des joueurs en forme ont pris le bouillon »

- FAB.P.

C’est la préoccupat­ion de cette semaine. De quoi filer le bourdon. D’abord, il y a ce parcours et ses rough hostiles. Son tracé franc et difficile à dompter. «Iln’yapas de piège caché. Tout est là devant vous », répétait Justin Thomas, n°2 mondial en transit pour la première fois à l’Open de France. Une fois le parcours bien assimilé, c’est le vent qu’il faut dompter. Un cocktail empoisonné. « Je n’ai pas bien drivé et le moindre coup manqué se paye cash », reconnaiss­ait un Sergio Garcia serein mais fatigué à l’issue du deuxième tour (Par total). L’Espagnol, 19e mondial, vainqueur du Masters Augusta en 2017 n’est pas le dernier venu pour débusquer les pièges. Joueur de Ryder Cup depuis près de 20 ans, il est l’un des piliers de la sélection européenne. De son côté, Alexander Levy, qui rêve d’en être, a lui aussi tiré la langue. Le numéro 1 Français a passé le cut in extremis en rentrant un putt de 2 mètres pour le Par au 18. A +4 et 10 coups de la tête, l’Azuréen est au départ ce week-end. Le principal. « Ce parcours me tend beaucoup. Il faut avoir les “cojones” de sortir les bons coups au bon moment. Mais c’est une lutte, à la fin, on est fatigué, c’est stressant avec ces obstacles d’eau », avouet-il.

« On peut vite se tromper »

« Le matin il y a moins de vent, confie Romain Langasque. Les greens sont moins secs et donc plus abordables contrairem­ent à l’après-midi.» Le joueur de Saint-Donat n’a pas pu franchir le cut malgré une bonne attitude. «Surce parcours, le vent souffle en rafales. Donc on cherche à jouer des zones. On est toujours un peu dans le doute, on hésite entre deux clubs.» « On prie pour que le vent ne se lève pas une fois la décision prise », confie de son côté Tom Ayling, le caddy d’Alexander Levy. «Dès l’échauffeme­nt au practice, on sait à quoi s’attendre », confie-t-il. « Ça ne simplifie pas les choses, reconnaît Julien Quesne, coaché par Benoît Ducoulombi­er à Saint-Donat. Les rafales sont assez fortes et on a un peu de mal à voir d’où vient le vent. ça freine nos décisions. Il faut avoir la réussite. Aujourd’hui (hier) j’ai pris une bonne claque alors que je jouais bien. Il y avait des joueurs en forme qui ont pris le bouillon. Pour défier ce parcours, il faut vraiment avoir tous les voyants au vert ». « Il faut rester sur la piste clairement », explique Alain Alberti, qui a vu son poulain Raphaël Jacquelin réussir le cut en jouant -3 hier (+1 total). « Dès qu’on fait une erreur, on prend un doubleboge­y. Ce parcours fatigue. Il n’y a pas un coup où les joueurs peuvent se reposer. Il faut être concentré 4h30... forcément, à un moment, on manque des coups ». Il se pourrait que des orages pointent le bout du nez aujourd’hui en fin de journée. Par chance, Alex Levy s’élancera dès 9h. Une heure où normalemen­t, le parcours et le vent ne donnent pas des vertiges.

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Le joueur du Riviera Barbossi Alexander Levy a dû batailler pour passer le cut.

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