Artea invente l’immobilier d’entreprises de demain Ça buzze
Avec la pose à Valbonne de la première pierre du Campus Arteparc, parc d’immeubles tertiaires à énergie positive, c’est le premier smart grid privé de Paca qui voit le jour
La pose de la première pierre du Campus Arteparc Sophia lundi matin à Biot a aussi marqué la naissance du premier smart grid privé de la région Paca. De quoi s’agit-il? «Nous allons construire dans la ZAC Saint-Philippe 2 un parc tertiaire innovant de 3e génération à énergie positive» , détaille Patrick Baudry, pdg d’Artea, premier promoteur français spécialisé dans les ensembles immobiliers de bureaux à énergie positive. Avec ce projet d’un montant de20M dont 40 % financés par la Banque des Territoires du groupe Caisse des Dépôts, «Nous bâtissons un écosystème vertueux engagé en faveur de la transition énergétique. Nous démontrons qu’une architecture de qualité peut rimer avec la performance énergétique dans un environnement soigné où l’on propose de nouveaux services A la fin de l’année , le Campus Arteparc comptera trois bâtiments de m certifiés HQE. (Photo K.W.)
à nos usagers, continue le pdg d’Artea qui a notamment réalisé à Nice Meridia l’immeuble The Crown où s’est installé IBM. Un parc tertiaire où le bien-être des entreprises et de ses équipes sont au coeur de ses préoccupations.
Les avantages du triple zéro
Le Campus Arteparc sera composé de trois bâtiments en R+2, certifiés HQE 9 étoiles, qui totaliseront à terme – fin 2019 – environ 6 500 m2. «Il constituera la première concrétisation de notre stratégie
triple zéro : zéro nucléaire, zéro fossile et zéro CO2 » ,reprend Patrick Baudry. Et il s’agit aussi du premier smart grid privé. Conçu en partenariat avec Enedis, il permet à chaque bâtiment de produire, stocker et d’échanger de l’énergie autoconsommée en fonction de la demande.
Autoconsommation collective
Comment cela fonctionne-til? « Grâce à un mix énergétique, explique François Roulet, directeur d’Artesol, filiale environnementale d’Artea. Trois centrales photovoltaïques développant environ 300 kW alimenteront l’ensemble du parc ainsi que la centaine de bornes électriques destinées à alimenter les flottes de véhicules électriques et hybrides rechargeables. » L’énergie sera stockée dans des batteries lithium ion et restituée selon les besoins. « La véritable innovation réside dans l’autoconsommation collective : les bâtiments sont énergétiquement solidaires entre eux. Avec les smart grids, on vise 70 % d’autonomie par rapport au réseau. Les 30 % restants seront acheminés sur le campus par Dream Energy, une autre filiale d’Artea. Elle fournira de l’énergie micro-hydraulique en allant se sourcer dans l’une des vingt centrales du groupe. Avec les panneaux photovoltaïques, le smart grid et de par la conception des bâtiments, on peut alimenter 100 % des besoins énergétiques du campus. » La première pierre est à peine posée que deux des trois bâtiments du Campus sont déjà complets : IBM en a réservé un, soit 1900 m2, et l’autre sera dédié au coworking. «Notre filiale Coworkoffice va y implanter un espace de coworking de 130 postes de travail. Nous y proposerons différents services et animations», reprend Patrick Baudry. Parmi les services proposés, une piscine sur le rooftop. Des conditions de travail idéales…