«Notre volonté est d’être leader sur le numérique»
Parmi vos chantiers, vous misez sur la mutation numérique au CHPG…
Nous avons un plan sur cinq ans pour changer % du système d’information. Nous avons commencé avec la gestion administrative et nous venons de signer un marché pour un dossier de patient informatisé pour centraliser les informations et les prescriptions. Notre volonté est d’être leader sur le numérique avec des outils de e-santé, pour que le patient puisse retrouver ses informations sur une application avant, pendant et après l’hospitalisation. Par exemple, vous vous faites opérer de la cheville, l’application contiendra des informations, données par nos médecins et personnels paramédicaux pour faire un programme de rééducation à domicile ou suivre un régime postopératoire.
D’autres évolutions en ce sens ?
Dans le cadre de ce développement numérique, j’entends équiper tous les secteurs de tablettes déjà présentes dans certains services. L’idée est de gagner en rapidité. On peut imaginer un médecin montrer via une tablette à un patient les images d’un scanner qu’il aura reçu. Cette mobilité nécessite une organisation différente pour gagner en instantanéité. On aura des attentes et des organisations différentes. Ces étapes nécessitent une réorganisation, qui ne se fera pas dans un big bang, mais progressivement pour la sécurité et le confort des patients et des personnels.
Le confort du patient, un leitmotiv ?
Nous travaillons à l’amélioration constante de l’expérience du patient dans notre établissement, au travers de différents projets. Le plus récent est en train d’être mis en place. Nous avons travaillé pendant six mois avec notre fournisseur à l’élaboration d’une chemise d’hospitalisation unique. Elle est plus longue, pour protéger l’intimité et se porte dans un sens ou l’autre pour que les soins puissent être réalisés de façon confortable pour le patient. C’est un exemple significatif dans notre travail pour changer la façon de vivre son hospitalisation.
L’unité de check-up, créée il y a deux ans, porte-t-elle ses fruits ?
Le taux de satisfaction de la clientèle est de % et nous continuons de développer l’activité de manière très importante. C’était un dossier prioritaire de Patrick Bini, ça le reste pour moi. Cette unité est un élément de la politique d’attractivité de la Principauté, une vitrine de notre offre de soins. Et les patients sont une clientèle à fort pouvoir d’achat pour Monaco. Ça n’a pas un impact budgétaire significatif en terme de recettes. Ça fonctionne sur l’attractivité de la marque Monaco. Ça ne sauvera pas l’hôpital, ce n’est pas le but, mais c’est un moyen de mettre en avant notre offre de soins.
Quand est-ce qu’est prévu le changement de tarification des actes médicaux ?
Cette étape fait partie de la modernisation de notre établissement. Il n’y a pas de date précise, mais on changera de tarification avant l’entrée dans le nouvel hôpital. Pour l’heure, nous recevons un prix de journée pour l’accueil d’un patient. Avec la nouvelle tarification, on recevra un forfait pour une pathologie. Il faut réussir à être le plus performant possible pour que ce forfait couvre la plus grande partie des coûts. On est conscient qu’au CHPG, ce ne sera pas le cas. Dans la mesure où nous avons des ratios de personnel plus élevés qu’en France et que le coût de la pathologie a été calculé sur la base d’établissements français performants. Mais la politique du gouvernement et du souverain a toujours été d’avoir un nombre de personnels plus important auprès des patients et d’en assumer le coût. Aujourd’hui, l’objectif n’est pas de réduire les dépenses mais de les optimiser pour dépenser au mieux l’argent public.