Choc au sommet
Cavani au travail avec un préparateur.
L’attaquant uruguayen Edinson Cavani, très incertain pour le quart de finale contre l’équipe de France, s’est entraîné hier à part de ses coéquipiers et pour la première fois depuis sa blessure contre le Portugal samedi dernier. Le buteur dur au mal, victime d’un oedème au mollet gauche, a fait son apparition parmi les derniers sur le terrain d’entraînement du camp de base de sa sélection, lors du quart d’heure ouvert à la presse. Il a enchaîné les allers-retours en marchant puis trottinant, sans boîter mais sans non plus courir à haute intensité, dans un coin du terrain pendant que ses coéquipiers s’entraînaient sur l’autre moitié de la pelouse. Le joueur du PSG a ensuite échangé des passes avec un membre du staff de la Celeste, le tout sous le crépitement des appareils photos, très nombreux à la veille du quart contre la France. Il a enfin effectué quelques jongles avant que les quinze minutes ouvertes à la presse ne soient terminées. Mercredi, ‘‘Edi’’ n’était pas apparu sur les photos diffusées (AFP)
sur les réseaux sociaux par la Fédération uruguayenne, laissant envisager un forfait pour celui qui est le meilleur buteur de son pays lors du Mondial, avec trois réalisations. Alors qu’il devait « effectuer un travail différencié et une réadaptation physiologique » selon sa Fédération, la presse uruguayenne estimait qu’il faaudrait un «miracle » pour que le ‘‘Matador’’ tienne sa place contre les Bleus. Cavani, 31 ans, est sorti au cours du 8e de finale contre le Portugal samedi après avoir marqué un doublé (2-1). C’est l’attaquant de Gérone Cristhian Stuani qui est pressenti pour le remplacer en cas de forfait. Hazard L’heure du vrai test est arrivée pour le Brésil et ses rêves de sixième étoile. Dernier grandissime favori en lice depuis l’élimination prématurée de l’Allemagne et de l’Espagne, la Seleçao rencontre la Belgique et sa ‘‘génération dorée’’, en quarts du Mondial-, aujourd’hui (h) à Kazan. Jusque-là, le plan de route s’est parfaitement exécuté pour la bande à Neymar. A l’image d’autres prétendants au titre mondial comme la France, son potentiel adversaire en demi-finale, la sélection brésilienne est montée en puissance en phase de poules, avant d’accélérer le tempo en phase à élimination directe. « L’équipe a évolué depuis le premier match », s’est félicité Willian, l’un des rescapés du fiasco au Mondial brésilien de 2014. « Il y avait de la nervosité au premier match (...) et nous avons progressé étape par étape. »
Kompany : « Le Brésil est solide défensivement »
« Défensivement, ils sont solides, ils gagnent leurs duels et offensivement, ils n’ont pas peur du un-contre-un, pas peur de l’action individuelle » ,a même salué Vincent Kompany, le patron de la défense belge. Bref, tous les voyants semblent au vert pour les Auriverde, qui devraient en plus de cela compter sur le retour de Marcelo, remis d’une blessure au dos. Mais le sélectionneur brésilien Tite met en garde contre tout excès de confiance. « Il faut avoir les pieds sur Terre. Il ne faut être ni euphorique ni se laisser attraper par la peur de perdre. Il faut rester au juste milieu avec la tête froide et se dire qu’au niveau collectif on peut réussir de grandes choses », a-t-il déclaré lors de la conférence d’avant-match. Mais attention à la Belgique et sa ‘‘génération dorée’’, qui Neymar aurait pu choisir la partie de tableau la plus favorable du Mondial en ne gagnant pas son dernier match de poule contre l’Angleterre. Les Diables Rouges croient profondément en leur chance face au quintuple champion du monde. « Individuellement, le Brésil est l’équipe la plus forte du Mondial. C’est un compliment mais ça ne change rien dans nos chances contre eux, aucun d’entre nous ne se couche le soir en pensant ‘‘on a déjà perdu contre le Brésil’’ », a prévenu Kompany.
Brésil : Brésil: Alisson - Fagner, Thiago Silva (cap.), Miranda, Marcelo (ou Filipe Luis) - Paulinho, Fernandiho - Willian, Coutinho, Neymar - Gabriel Jesus. Sélectionneur : Tite.
Belgique : Courtois - Alderweireld, Kompany (cap.), Vertonghen - Meunier, De Bruyne, Witsel (ou Fellaini), Carrasco Mertens, Lukaku, Hazard. Sélectionneur: Roberto Martinez (ESP)