Triumph Speed Triple RS : le sport confort
Plus puissante, plus rigoureuse, plus légère… la nouvelle Speed Triple RS possède des arguments pour titiller la concurrence, sur route et sur circuit. De plus, elle conserve un zeste de confort appréciable
Seul un oeil averti se posera sur les gros étriers de freins signés Brembo, les suspensions Ohlins ou les quelques touches de carbone qui distinguent cette version RS des autres. Cette Triumph Speed Triple RS est d’ailleurs la plus sportive des roadsters de la marque anglaise avec ses 150 ch et son châssis ultra affûté. Mais sportif ne rime avec inconfort de l’autre côté de la Manche. Les suspensions Ohlins effacent les aspérités du bitume en offrant un bon niveau de confort au pilote pour ce genre de moto. Idem pour la selle bien dessinée qui apporte son lot de moelleux au séant du pilote. La Speed Triple sait aussi faire parler la poudre quand il s’agit de s’arsouiller. Le trois cylindres en ligne, rempli comme un oeuf à deux jaunes, possède une excellente disponibilité à tous les régimes. On apprécie aussi sa douceur de fonctionnement et la sonorité rauque qui s’échappe des silencieux Arrow. S’il n’est pas des plus explosifs à haut régime, ce moteur montre une réelle efficacité. On peut accélérer très tôt sans risquer de dérobade du train arrière. La motricité est d’excellent niveau, avec un châssis redoutable de précision. Les suspensions font également un travail remarquable sur le plan du comportement, avec un train avant qui semble découper la route tant il se montre efficace et incisif. De plus, le feeling est aussi de la partie, permettant au pilote de repousser les limites en toute confiance. En cas d’excès d’optimisme, on peut compter sur un freinage redoutable confié à Brembo. Sûrement l’un des meilleurs du marché. On peut doser la puissance du frein avant du bout de l’index, tout en profitant de l’excellent feeling. À noter que l’ABS fonctionne aussi en courbe, et que la dotation de série est énorme. On peut compter sur plusieurs cartographies moteur, sur un contrôle de motricité réglable, sur un régulateur de vitesse, etc. Le tout bien visible sur le large écran en couleur du tableau de bord, paramétrable selon différents affichages. Il y a tout de même un grief : le tarif qui, à 15.850 commence à faire cher l’engin…