Monaco-Matin

Chienne de vie en

- PH. D.

Dans une petite ville côtière du sud de l’Italie, Marcello (Marcello Fonte) tient une échoppe de toilettage canin et deale un peu de drogue pour arrondir ses fins de mois. Un des clients réguliers de sa deuxième activité, Simoncino (Edoardo Pesce), brute épaisse au tempéramen­t violent, le brutalise et l’associe contre son gré à une série de mauvais coups foireux. Le dernier Navet envoie Marcello en prison pour un an. Le petit homme refuse pourtant de dénoncer son complice, espérant toucher sa part du butin et éviter de se faire casser la figure à sa sortie. Espoirs déçus qui l’entraînero­nt dans une spirale de violence vengeresse… Réalisateu­r italien chouchou du Festival de Cannes, Matteo Garrone nous avait emballés avec Gomorra (Prix du Jury 2008), film de mafia au réalisme brut, adapté du livre de Roberto Saviano, puis déçus avec les suivants, Reality et Tale Of Tales, fables pesantes et sans grand intérêt. L’annonce de son retour à une veine « gomorresqu­e », avec Dogman, incitait plutôt à l’optimisme pour son retour en compétitio­n cette année. Médiocre Effectivem­ent, au début, on y croit. Entamé en forme d’hommage au néoréalism­e italien, avec une belle descriptio­n de la vie de cette station balnéaire décatie et gangrenée par la misère, les Moyen trafics et la violence, le film vire dans sa deuxième partie au revenge movie ultraviole­nt. Un virage très laborieuse­ment négocié, avec une fin « christique » qui laisse perplexe. Malgré de Bon belles qualités visuelles et un casting formidable (Prix d’interpréta­tion mérité pour Marcello Fonte qui tient le rôle-titre), Dogman manque de mordant.

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