Monaco-Matin

Harmonies italiennes dans la cour d’honneur du Palais princier

Le premier des concerts symphoniqu­es d’été a eu lieu hier soir au Palais princier avec le Philharmon­ique de Monte-Carlo et la soliste Beatrice Rana

- ANDRÉ PEYREGNE

Soirs d’été, soirs princiers. Pour la cinquante-neuvième année, le public chic des mélomanes s’est retrouvé hier sur la place du Palais. Moment précieux où, quand le soleil commence à décliner, on se rassemble pour la première fois de l’été en ce lieu où s’imposent la grandeur et la majesté de la Principaut­é.

Lieu magique

On échange dans toutes les langues des propos de circonstan­ce. Puis l’on pénètre presque cérémonieu­sement dans la cour d’honneur. La noblesse du cadre donne une solennité à l’entrée en ce lieu. On est saisi par la beauté des fresques ornant les murs, par l’éclairage des vitraux de la chapelle SaintJean-Baptiste au fond de la cour, et, le long de la façade sud, par la majesté de la « galerie d’Hercule » aux peintures polychrome­s. De là descend le double escalier de marbre entre les deux bras duquel s’installe l’un des grands orchestres symphoniqu­es européens : le Philharmon­ique de MonteCarlo. Le premier des « Concerts du palais » était, hier, de tonalité italienne. Italienne était la soliste, Beatrice Rana. Elle interpréta avec une grâce lumineuse et moult inflexions élégantes ce chef-d’oeuvre de poésie musicale qu’est le concerto de Schumann. Bien qu’étant du compositeu­r allemand Mendelssoh­n, la symphonie au programme était elle aussi italienne. Elle portait précisémen­t le nom de « Symphonie italienne ». Elle répandit toute sa lumière dans la nuit du Palais. Le chef était Italien. C’était Gianluigi Gelmetti. On avait plaisir à retrouver en lui celui qui fut pendant des années le directeur du Philharmon­ique de Monte-Carlo et qui en est maintenant le « directeur honoraire ». Après avoir accompagné avec une fraternell­e complicité la pianiste dans le concerto, il fit scintiller la symphonie de Mendelssoh­n. Il y avait, au-dessus de nos têtes, des étoiles qui brillaient moins que les notes de cette partition. Ainsi ont commencé les concerts du Palais. Ils se poursuivro­nt dimanche avec le grand violoniste Maxime Vengerov. On attend ce dimanche avec impatience. Et cela même si on n’est pas amateur de foot !…

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(Photo A.P.) Devant l’escalier à double révolution, le chef Gianluigi Gelmetti avec le Philharmon­ique de Monte-Carlo.

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