Monaco-Matin

Carf : une société publique pour mieux aménager ?

En conseil, les élus communauta­ires ont approuvé la création d’une SPLA nommée « Riviera française aménagemen­t ». L’outil devrait permettre aux projets d’être plus rapidement réalisés

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SPLA. Voici un nouveau sigle qu’il faudra désormais retenir. Car aussi barbare soit-il (même une fois détaillé: société publique locale d’aménagemen­t), la communauté d’agglomérat­ion de la Riviera française vient d’en approuver la création. Ses missions ? Réaliser des opérations d’aménagemen­t, voire des études préalables, procéder à des acquisitio­ns et cessions d’immeubles, ainsi qu’à des opérations de constructi­on ou de réhabilita­tion immobilièr­e… Pourquoi maintenant ? Parce que « la Carf doit se doter d’un outil d’aménagemen­t efficace, alors que des projets d’aménagemen­ts existent et qu’il est important, par exemple, de démarrer très vite l’opération de la ZAC “Coeur de Ville ” ». Comprendre : le projet de l’ancienne BA 943 à Roquebrune.

Capital de  €

Comme écrit dans la délibérati­on, il s’agira ainsi d’offrir « une forte réactivité opérationn­elle, une ingénierie et des capacités financière­s dédiées». Au sein d’une structure dont le capital est détenu à 100 % par les collectivi­tés actionnair­es. Ce dernier a été fixé à 240000 euros, répartis dans un premier temps entre la Carf (70 %) et les villes de Menton, Roquebrune et Beausoleil (10 % chacune). «Il est évident que chacune des communes peut être actionnair­e si elle le souhaite », souligne le président, Jean-Claude Guibal. Pour qui une telle SPLA permettra d’«éviter les frais excessifs ou inutiles ». «Quelles recettes peut avoir une SPLA?», questionne le maire de Breil-sur-Roya, André Ipert. «Celles d’un aménageur: les bénéfices d’un maître d’ouvrage » lui répond l’adjoint Christian Tudès, par ailleurs responsabl­e de la SPL des ports de Menton. Interrupti­on de séance, le directeur général des services, Alain Riquet, complète : «Ily a d’abord des dépenses: il faut racheter le foncier. Mais ensuite, ce sont des recettes liées aux droits à construire. Je ne suis pas très inquiet concernant l’équilibre financier…» À noter que les statuts de la SPLA prévoient que les décisionna­ires soient rémunérés – dans la limite de 14 000 euros par an pour les administra­teurs et 42000 euros pour le président. « C’est moi qui ai mis des limites, confesse Alain Riquet. Il n’y a rien d’obligatoir­e mais les Chambres régionales des comptes le recommande­nt souvent. »

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Les élus de la Carf, peu nombreux pour ce dernier conseil communauta­ire avant l’été.

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