Le coup de rabot du gouvernement passe mal à la CCI Nice-Côte d’Azur
C’est la coupe budgétaire de trop. Un coup de rabot « insupportable » et « irréalisable » .Leministre de l’Économie et des Finances a annoncé une réduction de 400 millions d’euros d’ici 2022 des crédits alloués aux chambres de commerce et d’industrie. « Une réduction de plus, souffle Jean-Pierre Savarino, président de la CCI NiceCôte d’Azur. En 2012, en France, nous recevions 1,4 milliard d’euros de TFC [taxe pour frais de chambre]. En 2016, plus que 896 millions. Puis 746 millions en 2018. » Alors même, assure-t-il, que l’État « continue de prélever 1,4 milliard ! Où passe la différence, on ne le sait pas ». Pour la CCI Nice-Côte d’Azur, l’impact sera « important », fustige-t-il. « En 2018, nous avons touché 12 millions, en 2022, on en aura plus que 4. Ne privons pas nos entreprises de cet accompagnement essentiel. » Cette TFC permet d’accompagner les entreprises et financer des actions gratuites pour les TPE et PME. Alors, cette coupe budgétaire est vécue comme une sanction : «En moyenne, une TPE cotise 200 euros annuels pour frais de chambre et peut bénéficier d’un accompagnement largement supérieur grâce à la répartition. » Avec ce sentiment aussi d’une espèce de « mise sous surveillance »…
« euros générés pour euro perçu »
« À la CCI Nice-Côte d’Azur, 100 % de la TFC est mis à la disposition complète des entreprises !, révèle Jean-Pierre Savarino. Selon l’étude réalisée par le cabinet Goodwill, l’impact économique de la CCI Nice Côte d’Azur est évalué à 1,7 milliard d’euros avec 15 000 emplois. » Il ajoute : « La CCI parvient à générer 13 euros pour le territoire avec 1 euro de fiscalité perçue. Ces contraintes budgétaires placent donc la Chambre azuréenne dans l’obligation d’agir dès à présent, d’anticiper le changement et surtout de démontrer l’impact de son action sur le développement économique. Nous sommes autonomes, nous savons nous adapter, mais là, ça va être plus que compliqué. » Pour Jean-Pierre Savarino, « nos investissements d’hier contribuent fortement à l’attractivité de notre territoire aujourd’hui. Il est primordial que notre CCI puisse continuer à porter les projets dont la Côte d’Azur a besoin pour continuer à se développer. »