« Dans notre bulle »
Auteur du but de la qualification contre la Belgique, Samuel Umtiti garde les pieds sur terre
A24 ans, Samuel Umtiti réalise un début de carrière parfait. Il a été formé à Lyon, joue désormais au FC Barcelone. Il a aussi joué une finale d’Euro après trois sélections, remporté des titres en club et s’avance vers une finale de Coupe du monde. Rien que ça… Or, ‘‘Big Sam’’, « un vrai fou », selon Paul Pogba, n’a vraiment pas l’air d’être tendu au moment d’aborder le sommet d’une carrière. Face à la presse, il était même très serein. Le stress, visiblement, il ne connaît pas. «Je n’ai pas l’impression qu’on va jouer une finale, je l’aborde comme un match comme les autres, je ne réalise pas », a-til dit. Un parti pris qui ne l’a pas empêché d’être le sauveur des Bleus, en demi-finale, contre la Belgique. Alors…
Après Messi, Suarez ou Hazard, c’est au tour de la Croatie de Modric de se présenter face à vous... On joue la Coupe du monde face aux meilleures équipes et aux meilleurs joueurs du monde. On a bien géré ça lors des derniers matchs. Il va falloir jouer Modric, Mandzukic ou Rakitic que je connais bien.
Avez-vous été agacé des critiques des joueurs belges après la demie ? Tout le monde peut donner son avis mais pour nous, le plus important était la qualification et maintenant c’est de gagner cette finale. A la fin, on ne se souviendra que du vainqueur, pas du
Vous êtes favoris ? On a vu qu’on pouvait être favoris et passer à la trappe. Comment lutter contre l’excès de confiance ? Le coach a eu raison de nous prévenir après le match qu’il fallait vite redescendre sur terre car il y avait une autre rencontre à venir.
Réalisez-vous l’impact de votre parcours en France ? On est dans notre bulle et on n’a pas conscience que c’était la folie. On a vu des vidéos, on a parlé à nos proches et nos amis. On a vu qu’il y a tout un peuple derrière qui veut qu’on gagne la Coupe du monde. Cela nous donne de la force.
En quoi l’expérience de et la finale perdue peut-elle vous servir ? Je suis passé à autre chose. Tout le monde est différent, chacun prépare ses matchs à sa manière mais d’un
point de vue collectif, ceux qui étaient présents savent ce qu’ils ont fait de mal. Et ce qu’il ne faut pas reproduire.
Qu’est-ce que vous avez comme souvenirs de France-Croatie de et des deux buts de Thuram ? Je ne m’en souviens pas du tout. J’ai vu pas mal de vidéos de ce match spécial. Pour les Croates, c’est aussi un match particulier…
Les Croates ont joué trois prolongations et ont un jour de récupération en moins. Un handicap ? On est en fin de compétition, il y a de la fatigue. Physiquement, ils doivent être fatigués mais en finale, ça passe après. On a vachement progressé, même s’il y a de la jeunesse dans cette défense. Mais il y a aussi de la maturité. Sur les matches où on ne nous attendait pas, on a répondu présent en montrant certaines valeurs. Avec Raph (Varane) ,ona peu joué ensemble mais on se sent de mieux en mieux. On savait qu’en enchaînant, cela allait bien se passer. Ben (Pavard) et Lucas (Hernandez) sont des p’tits nouveaux mais j’ai l’impression qu’ils sont avec nous depuis des années. C’était des choix forts, ils ont répondu présent.
Kanté, il vous impressionne ? Il travaille dans l’ombre mais, au final, on est obligé de le mettre dans la lumière. Il n’aime pas cela, il est timide et réservé mais on le fait un peu pour le faire chier (rires). On essaie de lui dire de danser, de s’exprimer un peu. Mais juste de voir son sourire, on est les plus heureux.
D’où vient votre étonnante célébration de but ? Elle était travaillée (rires). Il y a certains coéquipiers comme Paul et Antoine qui aiment me voir faire cela mais je n’en dirai pas plus...
En défense, on a vachement progressé ”