Monaco-Matin

JOUR DE GLOIRE?

Face à la Croatie cet après-midi (17h) à Moscou, l’équipe de France, favorite, a la possibilit­é de décrocher un 2e titre de championne du monde de football. Tout le pays est au rendez-vous

- VINCENT MENICHINI, À MOSCOU

C’est le grand jour pour l’équipe de France qui va jouer sa troisième finale de Coupe du monde et tenter de décrocher une deuxième étoile vingt ans après le sacre de . Pour cela, il faudra battre la Croatie à Moscou ( h). Ce soir, les Bleus de Didier Deschamps peuvent entrer dans l’Histoire.

Par-dessus la splendeur du Loujniki de Moscou, voici qu’apparaîtra, ce soir, un ciel scintillan­t d’étoiles. Sur les coups de 20 heures, l’une d’elles viendra se greffer sur le maillot bleu, on l’espère, ou sur celui, magnifique au demeurant, de la Croatie, pays de quatre millions d’habitants, qui n’en revient toujours pas d’être là mais ne l’a vraiment pas volé, elle qui a avancé ses pions avec force, élégance et beaucoup de coeur. La France, aussi, mérite sa finale, même si elle a démarré son séjour russe par des prestation­s dénuées de toutes émotions. Tout a changé depuis la phase à éliminatio­n directe et ce 8e de finale mythique contre l’Argentine, qui a marqué le point de départ de cette grande aventure qu’il faut maintenant boucler par un spectacle majestueux. Ou pas… Car, après tout, de ce match, ne restera que l’image de celui qui vaincra, même sans briller, ce que n’a pas manqué de souligner Antoine Griezmann. « Si j’ai l’étoile, je m’en fous du jeu », a avancé ‘‘Grizou’’ qui rêve d’imiter Zizou… Cette équipe de France a bâti son ambition de sacre suprême autour d’un projet de jeu basé sur le don de soi, la défense, l’abnégation, mais aussi le talent de ses hommes de devant, enfin, surtout celui de Mbappé, qui a le profil pour entrer dans la légende de son sport, à dix-neuf ans seulement. On projetait qu’il puisse le faire mais, peutêtre pas si tôt, pas si vite.

Cette fois, la France est favorite

Vingt ans après le sacre de Saint-Denis, face au Brésil de Ronaldo, la France Deschamps, qui ressemble tellement à celle d’Aimé Jacquet, son mentor, se présente comme la favorite de ce rendez-vous planétaire. Un spectacle en mondovisio­n qui sera suivi, aux quatre coins du globe, par des milliards d’êtres humains, et qui vient rappeler que le football a des vertus rassembleu­ses assez uniques, voire uniques tout court. Depuis mardi soir et la qualificat­ion contre la Belgique, les Français n’en peuvent plus d’attendre. Ils tournent en rond, à la maison, au bureau ou en terrasse, ne parlent que de ça, rêvent de Mbappé, pensent davantage à la complément­arité du duo Kanté-Pogba qu’aux galères du quotidien et n’espèrent qu’une chose : VIBRER ! Certains d’entre eux estiment que c’est gagné d’avance et ont placé la tente sur les Champs, déjà. Ce n’est absolument pas le cas des partenaire­s de Lloris qui chassent toute forme de suffisance et semblent animés d’une foi en eux indestruct­ible. Pour nos Bleus, c’est le match d’une vie, celui qu’il ne faut pas rater, parce qu’il fait suite à une finale perdue contre le Portugal et parce que ce n’est pas dit que cela se représente un jour prochain. En 1998, c’était une grande première. Elle fut triomphant­e. En 2006, contre l’Italie, pour la deuxième, ça s’est transformé en une tragédie, avec l’enterremen­t, en direct, de notre héros. Plus jamais ça...

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Victorieux de la Belgique en demi-finale (-), Deschamps devrait aligner au coup d’envoi le même onze de départ, devenu son équipe-type. (Photo EPA)

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