Monaco-Matin

 choses à savoir sur la... Croatie

- M. FAURE

Vous pensiez tout savoir sur la Croatie ? Voici des indiscréti­ons sur l’adversaire des Bleus en finale.

Un record, Robert

Même si la Croatie a disputé son premier mondial en 1998, la sélection peut déjà se targuer d’être détentrice d’un record. Dans l’histoire de la Coupe du monde, un seul joueur a trouvé le moyen de marquer avec deux sélections différente­s. Et c’est un Croate, le sémillant Robert Prosinecki, buteur avec la Yougoslavi­e en 1990 et double buteur avec la Croatie en 1998. D’ailleurs, trois joueurs de l’épopée 1998 étaient présents avec la Yougoslavi­e en 1990 : Davor Suker, Robert Jarni et donc Robert Prosinecki.

Un maillot collector

L’histoire ne le dit pas mais la Croatie a joué son premier match officiel le 17 octobre 1990 contre les USA à Zagreb. Le pays n’était pas encore indépendan­t (il ne le sera que le 8 octobre 1991) mais le pays s’était émancipé de la Yougoslavi­e après des élections législativ­es tenues au printemps 1990. Ce soir-là, la Croatie a joué... en rouge. Alors pourquoi l’équipe est-elle connue pour son maillot à damiers ? La liquette de la Croatie est un savant mélange d’histoire et d’art. Le damier rouge et blanc, qui singularis­e le maillot, est apparu après l’éclatement de la Yougoslavi­e en 1991. Le damier fait référence au roi de la Croatie mais, et ce fut une raison de crispation dans les années 90, également au mouvement séparatist­e, antisémite et fasciste des oustachis durant la seconde guerre mondiale. Le damier est orné de 5 écussons qui représente­nt les grandes régions historique­s du pays : l’Illyrie, Raguse, la Dalmatie, l’Istrie et la Slavonie. Surtout, le maillot croate est une invention maison et revient à l’artiste peintre Miroslav Sutej qui, après avoir dessiné le drapeau et le blason du pays nouvelleme­nt indépendan­t en 1991, s’est inspiré de son travail pour le maillot de l’équipe nationale. Et comme l’équipe nationale n’avait pas d’équipement­ier à cette époque, la nouvelle fédération croate a décidé de concevoir son maillot toute seule. Comme une grande. Un franc succès.

Merci qui ? Merci les Vatreni

Surnommés les Vatreni (les flamboyant­s), les footballeu­rs croates font du bien à l’économie de leur pays. Depuis le début du Mondial, la consommati­on de viande à barbecue a augmenté de 50% selon Tomislav Vincelj, directeur de PIK Vrbovec (entreprise agroalimen­taire de viande) interrogé par RTL Hrvatska : « Notre chiffre d’affaires est en hausse de 50% par rapport à la même période l’été dernier sur la vente de saucisses pour barbecue et de cevapcici ».

Bière à foison

Outre la bidoche, la bière coule à flot en Croatie durant le Mondial : 1,2 million de litre par match. Pas mal pour un pays de 4 millions d’habitants. Ce qui n’a pas échappé à Mario Mandzukic, l’attaquant de la Croatie, qui a payé une tournée à tous les habitants de sa ville d’origine, Slavonski Brod. Le joueur de la Juventus Turin a donc dépensé environ 3400 euros pour rassasier sa ville en houblon où il avait déjà financé une fan zone au coeur de la ville. Quel homme.

Rakitic, le couteau suisse

Milieu de terrain du FC Barcelone et de la Croatie depuis 2007, Ivan Rakitic aurait pu ne jamais jouer pour l’équipe croate puisque le milieu de 30 ans… est né en Suisse. C’est chez les Helvétique­s que le jeune Rakitic fait ses premières armes (FC Möhlin-Ryburg puis le FC Bâle) allant même jusqu’à jouer avec les U17, U19 ainsi que les Espoirs Suisses avant de choisir le pays de ses parents. Un choix fort qui aura des conséquenc­es. Sa famille reçoit des menaces de mort et l’Union Démocratiq­ue du Centre – parti politique d’extrême droite – en fait un thème de campagne. 10 ans plus tard, Rakitic affiche 98 sélections avec la Croatie.

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