Monaco-Matin

Youri Djorkaeff : « On vit pour ce genre de moment »

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Quels souvenirs gardez-vous de la dernière ligne droite avant la finale de  ? Quatre jours de bonheur entre la demi-finale et la finale. On était dans la dernière ligne droite excitante, plus de chichi, on était dans le football pur. Vous êtes dans un état que peu de footballeu­rs connaissen­t dans une carrière, c’est un plaisir incroyable que de préparer une finale de Coupe du monde.

Qu’est-ce qui est le plus compliqué à gérer ? Rien en fait. Il n’y a pas de stress, c’est un long chemin que d’arriver en finale. Il y a des sacrifices, des joies, des peines. Je me disais simplement que j’étais au bon endroit, au bon moment. Personne ne vous fait de cadeau pour arriver en finale d’un Mondial, on vit pour ce moment et ça vaut le coup.

En , la Coupe du monde avait lieu en France, quel impact l’engouement populaire avait-il sur vous ? Cela vous donne un supplément d’âme. On avait le coeur de la France avec nous. Ce n’était pas que Paris parce que l’on montre souvent des images des ChampsÉlys­ées, mais c’était le pays entier, les petits villages, les gens de tous les jours. On était un pays entier. Avez-vous observé des similitude­s entre l’équipe de  et la vôtre ? Contre la Belgique, oui. Avant, cela ne m’avait pas sauté aux yeux. Mais face aux Belges, j’ai vu une force collective visible. C’était apparent, frappant. Ca m’a rappelé ce que l’on pouvait ressentir et dégager, nous, vingt ans auparavant. Ce sont souvent des signes qui ne trompent pas.

Le fait que Didier Deschamps soit le sélectionn­eur après avoir été le capitaine en  est-il étranger à cette filiation ? Il y a une continuité car on sait, aussi, qu’il y a du Aimé Jacquet dans le travail de Didier Deschamps. C’est de la transmissi­on d’un grand entraîneur à un autre grand entraîneur. Il n’y a pas de hasard.

Êtes-vous impression­né par un joueur en particulie­r dans les  actuels ? Je ne vais pas être original mais N’Golo Kanté... (il s’arrête). C’est énorme. Déjà le personnage est singulier mais sur le terrain, il ne fait jamais un match normal, il ne fait que des gros matches. Sa normalité est à un tel niveau que c’en est incroyable. J’ai aussi envie de souligner le tournoi de Hugo Lloris. A l’Euro il avait déjà un niveau de performanc­e très élevé mais sur ce Mondial, c’est encore au-dessus. Vous ne pouvez pas espérer faire une grande phase finale sans un grand gardien.

Où allez-vous regardez la finale ? J’aurai aimé aller en Russie mais TF, où je suis consultant durant le tournoi, me retient sur Paris pour de nombreuses interventi­ons médiatique­s (rires). Je suis privé de finale à Moscou mais je ne vais pas me plaindre, on va être sur Paris, au milieu des gens, et en cas de victoire ça va être une soirée fabuleuse.

Quel est votre pronostic pour cette finale ? Je nous vois gagner. C’est une opportunit­é extraordin­aire et puis, surtout, c’est le bon moment. On a besoin d’une deuxième étoile. Elle est là...

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