Monaco-Matin

ÉTAPE (DREUX – AMIENS MÉTROPOLE,  KM) Un sprint avant l’Enfer

Dylan Groenewege­n a décroché hier son 2e succès en deux jours, à la veille de la journée-clé sur les pavés. Le Tour va changer de physionomi­e aujourd’hui

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Dylan Groenewege­n (Lotto NL) a enlevé au sprint la 8e étape du Tour de France, hier à Amiens, son deuxième succès en deux jours. Le Belge Greg Van Avermaet (BMC) a gardé le maillot jaune. Le Néerlandai­s a précédé nettement l’Allemand André Greipel et le Colombien Fernando Gaviria qui se sont frotté le long des barrières et ont été déclassés. Le champion du monde, le Slovaque Peter Sagan, a lancé le sprint de loin mais a été débordé ensuite. Il aura peut-être l’occasion de se venger aujourd’hui. Car à la différence des autres sprinteurs, le Slovaque aura une véritable chance de s’imposer à Roubaix. Cette étape, aujourd’hui, avec 21,7 km de pavés effraie les leaders. De Chris Froome, le vainqueur sortant, à Romain Bardet, la meilleure chance française, les candidats au podium et à la victoire fixent le rendez-vous. C’est à Roubaix, quelques minutes avant le coup d’envoi de la finale de la Coupe du monde, qu’un premier point pourra être fait sur les chances respective­s. D’une phrase, Bardet condense le problème : «Je n’ai pas peur des pavés mais on les appréhende forcément parce qu’on peut tout perdre sur cette étape.»

« Une grande lessiveuse »

« Il suffit d’un écart devant soi, d’une chute. On peut être bloqué et ça peut se compliquer très rapidement », souligne le Français qui n’a jamais pris part à Paris-Roubaix. Comme bon nombre des candidats au maillot jaune, hormis l’exception du Gallois Geraint Thomas (7e en 2014). Quant à Froome, il n’a participé à la “reine des classiques” qu’une seule fois, en début de carrière (abandon en 2008). Mais Bardet est loin de se présenter en victime au moment d’aborder les 21,7 kilomètres de pavés : «Je compte beaucoup sur cette étape pour faire des écarts. J’ai hâte d’y être même si je sais que ça va être un peu une grande lessiveuse.» L’approche du premier secteur à la sortie de Cambrai, après une heure de course, annonce une tension extrême. Pour entrer en bonne position et limiter les risques d’incident ou de chute, la hantise des coureurs du classement général. Les écarts seront-ils importants ? En 2014, l’Italien Vincenzo Nibali (futur (Photo AFP) vainqueur du Tour) avait pris un net avantage. Mais le “Requin de Messine” avait réalisé un numéro de virtuose sur des pavés glissants, par un temps de chien. L’année suivante, le Tour avait rencontré des conditions bien plus clémentes. Et les favoris n’avaient pu se départager, à ceci près que Froome s’était montré à la hauteur, et même plus, dans l’exercice. Cette fois, le temps est sec, gage de risque moindre. Mais la dose des pavés -la plus importante dans le Tour depuis le début des années 1980- et leur difficulté promettent une course haletante et rapide. (Photo EPA/MaxPPP) Quinze secteurs pavés (, km) au programme, entre Arras et Roubaix (, km) : l’étape redoutée par les leaders arrive. Les douze derniers reprennent une bonne partie du parcours de Paris-Roubaix. Même en évitant les secteurs les plus mauvais, tel le Carrefour de l’Arbre, le dosage est le plus sévère depuis longtemps dans le Tour. A partir de Warlaing, à  kilomètres de l’arrivée, le final enchaîne les difficulté­s. Les derniers pavés, à Hem, sont situés à seulement  km de la ligne installée à proximité du vélodrome où est jugée l’arrivée de “l’Enfer du Nord”.

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Pour Groenewege­n, les jours se ressemblen­t.
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Sur le Tour , Nibali avait fait sensation, se classant de l’étape sur des pavés mouillés et glissants.
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