Monaco-Matin

LES ROIS DU MONDE

Au terme d’une finale spectacula­ire, la France a remporté sa deuxième Coupe du monde grâce à sa victoire face à une belle équipe de Croatie. Le pays est en liesse, le ciel est étoilé

- VINCENT MENICHINI, À MOSCOU

Les Bleus sont champions du monde ! Vingt ans après son premier sacre (1998), l’équipe de France a décroché sa deuxième étoile grâce à sa victoire (4-2) sur la Croatie en finale du Mondial russe au stade Loujniki de Moscou. Un bonheur fou !

Aux larmes, citoyens ! Et, cette fois, elles sont de joie. C’est si savoureux, si fort, si intense qu’elles ont coulé sur les joues de millions de Français, hier, qui n’ont pas fini de parler de leur nuit du 15 juillet. Sur les nôtres, aussi, un peu, beaucoup, on ne sait plus trop… L’été 2018 sera celui du souvenir éternel, comme en 98, de l’immensité, de la joie et de la déraison. On se souviendra de tout, ou presque… Parce que le football reste à part, parce cette équipe de France, menée avec brio par Didier Deschamps, est guidée par quelque chose d’irrationne­l, et parce que cela marque l’existence, tout simplement... Resteront des images pour la postérité, celle de Hugo Lloris brandissan­t dans le ciel moscovite ce trophée scintillan­t et orné d’or, celle de Giroud qui craque, celle de Griezmann qui brille, celle de Pogba qui régale, celle de Matuidi qui court sans savoir où il va avec le drapeau tricolore sur les épaules ou encore celle de Mbappé, super-héros des temps modernes, qui pose devant les photograph­es, les bras croisés.

Génération Griezmann

Pour la deuxième fois de son histoire, la France est devenue championne du monde de football. Le pays

n’est pas prêt de s’en remettre. Il est même sans dessus dessous ce matin mais cela nous importe peu. Que les patrons se rassurent, leurs employés vont revenir à la raison, ou pas, c’est tellement dingue. C’est l’heure de savourer, d’oublier que parfois l’hiver est rude, que les nuits sont courtes et que ce n’est pas tous les jours la joie. Alors, profitons de l’instant présent, sans penser à l’après, sans remuer le passé. Profitons ensemble, tous ensemble... Avant ce sacre de Moscou, il y a eu la génération Kopa, la génération Platini et la génération Zidane. Il y aura désormais la génération Griezmann qui a été l’auteur d’une prestation admirable face à une magnifique équipe de Croatie qui n’a jamais démérité. Et qui aurait très bien pu déjouer tous les pronostics si Mandzukic ne s’était pas trompé de but, si l’assistance vidéo ne s’en était pas mêlée pour offrir un penalty ou si Lloris n’avait pas sorti l’arrêt qu’il fallait sur une frappe de Rebic à 2-1.

Cela fait pas mal d’événements favorables, mais il faut prendre et se rappeler qu’en finale de l’Euro 2016, la réussite n’avait pas été du bon côté.

Le déluge et l’étoile

Vingt ans après la nuit magique de Saint-Denis, face au génie de Modric et Rakitic, les Bleus n’ont pas toujours rayonné à Moscou. Or, ils ont décroché ce qu’il y a de plus fou, cette deuxième étoile, au terme d’un match qu’ils n’ont jamais vraiment maîtrisé. Là n’est plus le débat ce matin, le rêve bleu est devenu leur réalité. Il était 20 heures en Russie et le ciel nous est alors tombé sur la tête. Des trombes d’eau se sont abattues sur la pelouse du Loujniki en même temps que cette deuxième étoile. Le président Emmanuel Macron était trempé, ce qui ne l’a pas empêché de faire un câlin à Mbappé. A sa place, on aurait tous fait la même chose à ce gamin, mais aussi à tous les autres qui ont embarqué la France dans une aventure folle et incandesce­nte. Que dire de plus ? Merci les Bleus.

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 ??  ?? Vingt ans après, les Bleus sur le toit du monde !
Vingt ans après, les Bleus sur le toit du monde !
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