Monaco-Matin

« On peut être fiers de nous »

Hugo Lloris est devenu, hier, le deuxième capitaine français à soulever la Coupe du monde, 20 ans après Didier Deschamps. Le Niçois rejoint les plus grands footballeu­rs français

- R.L.

Cela valait vraiment le coup d’attendre. Après une décennie chez les Bleus, le crash de Knysna (2010), les défaites en quart de finale contre l’Espagne (2012) ou l’Allemagne (2014) une finale d’Euro perdue (2016), Hugo Lloris a décroché le plus beau des trophées. Au bout d’un mondial XXL, où le Niçois a écoeuré les Australien­s, Péruviens, mais surtout les Uruguayens (Caceres), les Belges (Alderweire­ld et Witsel) et encore les Croates (notamment Rebic) hier. Sa boulette face à Mandzukic en fin de match restera anecdotiqu­e. Le match était déjà plié et le portier formé à l’OGC Nice avait fait le boulot avant, en étant décisif dans les moments clés. « Vous ne pouvez pas espérer faire une grande phase finale sans un grand gardien », disait dans nos colonnes hier Youri Djorkaeff. Le gardien le plus capé de l’histoire de l’équipe de France (104 sélections) ne l’a pas fait mentir. Hugo Lloris a été décrocher la Coupe du monde pour ses deux filles (Giuliana à g. et Anna-Rose). (Photos AFP et DPA/MaxPPP)

A 31 ans, Lloris a eu une part prépondéra­nte dans cette deuxième Coupe du monde bleu-blanc-rouge. Que serait devenue cette équipe de France alors brouillonn­e sans son premier arrêt devant Tolisso contre l’Australie ?

« C’est pour ça qu’on joue au football »

Le Niçois a parfaiteme­nt lancé l’aventure et a tenu le cap, même en pleine tempête, jusqu’au bout du

Mondial. Après s’être arrêté au contrôle antidopage, l’Azuréen a pu raconter son bonheur aux médias. « On va fêter ça entre nous, et puis demain (aujourd’hui) avec les Français. C’est beau de voir les Français unis, dans la joie, de les voir avec le sourire, de les voir avec les larmes. C’est comme ça qu’on aime voir notre pays, et le football a ce pouvoir. On a beaucoup de mérite et on peut être fiers de nous.

C’est un grand privilège (d’avoir soulevé le trophée en tant que capitaine), et je remercie tous mes coéquipier­s d’avoir permis à l’équipe de France de gagner, de m’avoir permis de soulever ce trophée qui est riche d’histoire. Encore plus parce qu’il y avait ma grand-mère dans les tribunes, il y avait mon frère, ma soeur, mon père, ma femme, mes deux filles... C’est pour ça qu’on joue au football et c’est une très, très belle réussite. Il y a beaucoup de travail derrière.» Dans l’ivresse de ce sacre mondial, son crochet manqué qui coûte le deuxième but croate ne lui enlevait pas son sourire. « Le plus important, c’était l’arrêt à un partout (rires). À 4-1, il y a eu un petit moment de relâchemen­t, mais ça reste anecdotiqu­e ». Lloris avait tellement donné avant que toute la France du foot lui a tout de suite pardonné.

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