Monaco-Matin

Interview

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Que retenez-vous de l’édition précédente? L’année dernière s’est très bien passée. Près de  spectateur­s sont venus. Ça a été un beau succès et de beaux souvenirs.

Quelles tendances pour cette année ? On a installé une marque de fabrique. On prend des groupes d’actualité, des artistes en phase montante ou des références dans le domaine. Et on attire un nouveau public avec des musiques jazz et actuelles. C’est le pari qu’on s’est fixés il y a six ans.

Et le pari est réussi ? Aujourd’hui, c’est réussi. Les gens peuvent apprécier des concerts jazz, hip-hop, trip hop, electro… Le Nice Jazz Festival est à la fois populaire et accessible. Sébastien Vidal, directeur artistique, et Frédérica Randrianom­e-Karsenty, directrice du Nice Jazz Festival. (Photo Eric Ottino)

Un festival ouvert, donc ? Le rôle du festival est de créer du lien social et de faire découvrir des nouveaux artistes. La volonté de Christian Estrosi était que le Nice Jazz Festival devienne un rendez-vous. Toutes les génération­s peuvent se retrouver, en famille. Chaque soir, il y a six plateaux. Les

visiteurs peuvent découvrir les autres artistes, toutes les  minutes, dans des genres différents.

Même au rap ? On ne pensait pas que c’était compatible il y a six ans. On a ouvert la boîte de Pandore en mélangeant ces genres musicaux. Comme l’an dernier, lorsque le groupe Electro Deluxe a fait la première partie d’IAM. Alors, évidemment, ce n’est pas le même discours, ni la même musique, mais tout gravite dans la même galaxie. D’ailleurs, Orelsan a des textes, une authentici­té et un succès incroyable. Pourquoi on se priverait de l’avoir?

Qu’est-ce qui fait la qualité de ce festival ? On cherche des artistes qui ont un rapport à la musique exigent, tant dans le jeu d’instrument que dans la performanc­e. Avec Massive Attack, le show est dément. Les images, les lumières, la musique, les voix sont synchronis­ées. On dirait une performanc­e jazz.

Quels genres écartez-vous ? Ce festival a une cohérence artistique. Tous les artistes programmés cette année ont une proximité avec le jazz. Je dirais qu’il n’y a qu’une seule barrière: la variété française. On ne fera pas du Michel Sardou ou du Eddy de Pretto. On n’est pas le reflet du marché du disque. On doit engager notre vision artistique.

Quelle affluence espérez-vous ?   spectateur­s. Cette année, les pass cinq jours ont fait un carton. Ils ont été mis en vente dès décembre, à l’aveugle, c’est-à-dire avant que le public ne connaisse toute la programmat­ion. Et sans qu’il sache quels jours il pouvait y assister. Finalement, ils ont eu une surprise : le sixième jour a été offert.

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