Coup de poing fatal lors d’une soirée reggae à Bar-sur-Loup
Un homme âgé de 36 ans se trouvait hier en état de mort cérébrale à l’hôpital Pasteur 2, à Nice, après y avoir été admis dans la nuit de samedi à dimanche à la suite d’un différend dont l’explication demeure aujourd’hui un mystère. Cet habitant de Tourrettes-sur-Loup assistait à une soirée reggae organisée sur le pré aménagé de La Papeterie, à Bar-sur-Loup, où s’étaient rassemblés plus de trois cents participants.
D’abord réanimé, son état s’est aggravé à l’hôpital Il s’agissait d’une soirée gratuite, autorisée par la mairie et encadrée par un vigile. Une contribution facultative était proposée, mais rien d’obligatoire. Que s’est-il passé exactement ? Un petit groupe d’individus – cinq à six, selon les témoignages – a fait irruption et c’est à ce moment-là, vers 1 h 45, que la situation a dégénéré. Pour une raison que les enquêteurs de la brigade des recherches de la gendarmerie de Grasse devront déterminer, la victime a reçu un coup de poing. Un seul, en plein visage. Dont les conséquences se sont révélées dramatiques puisque le jeune homme est immédiatement tombé à terre, en arrêt cardio-respiratoire. Les sapeurs-pompiers, avec l’aide du Samu, ont réussi à le ranimer. L’homme a été transporté en urgence et son état s’est dégradé : dimanche, en milieu de journée, le pronostic vital était engagé. Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, dont un mineur déjà connu de la justice, mais dont il est impossible de définir le degré d’implication à cette heure. Le responsable, lorsqu’il sera identifié, devrait être mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Consternation chez les organisateurs Du côté des organisateurs, c’est la consternation. L’association Uplift Events, qui compte une douzaine de membres actifs, n’a qu’un an d’existence et cette soirée reggae était le quatrième événement à son actif. « C’est horrible. Je ne trouve pas les mots pour dire ce que je ressens », témoignait hier Mathieu, jeune président d’Uplift Events. Il ne comprend toujours pas comment la soirée a pu ainsi dégénérer : « Pas plus le vigile à l’entrée que les bénévoles à l’intérieur n’ont remarqué quoi que ce soit. Nous avions aussi avec nous deux pompiers dans le cadre d’un dispositif de prévention, qui ont d’ailleurs porté les premiers secours. Ainsi qu’un policier municipal et un auxiliaire de sécurité. Personne n’a rien vu venir, nous sommes choqués. Traumatisés, profondément désolés. » L’avenir de l’association pourrait être remis en cause : « Nous nous réunirons pour en discuter. » Hier, la procureure de Grasse, Fabienne Atzori, parlait à propos de la victime d’un homme pacifique, paisible, qu’aucun de ses proches n’imagine être impliqué dans une rixe. Ce drame survient au lendemain d’une bagarre qui, dans la nuit de vendredi à samedi, avait causé la mort d’un homme à Nice ouest, près du foyer Adoma, dans le secteur du boulevard du Mercantour.