Monaco-Matin

Comment capter la manne des subvention­s européenne­s

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L’Europe a souvent mauvaise presse… Et pourtant, c’est par millions d’euros, que l’Union distribue ses subvention­s dans notre région. De tels subsides ont pour but de soutenir des projets novateurs, nécessaire­ment transfront­aliers, dans des domaines aussi variés que l’insertion profession­nelle, la maîtrise du risque incendie, le développem­ent durable, la promotion du patrimoine naturel et culturel, ou encore la sécurité maritime… Peu de porteurs de projets le savent, mais une véritable manne financière est à leur portée. A titre d’exemple le programme Intereg Maritimo, auquel est éligible le territoire azuréen, est doté de 47 millions d’euros ! Et cela uniquement pour sa troisième tranche. Pour y être éligible encore faut-il candidater avant le 17 juillet… Mais que les porteurs de projet se rassurent : « des opportunit­és comme celles-ci, il y en a en fait très régulièrem­ent », explique Stéphanie Maresch chargée de développem­ent pour le GIP FIPAN - Kompaso.

Jusqu’à  % du coût d’un projet couvert

Ce groupement d’intérêt public, qui est en fait une émanation de l’Éducation nationale, s’est justement spécialisé dans le montage de dossiers européens. « Nous identifion­s les programmes européens existants et nous alertons quand il y a des dépôts de projets, explique Stéphanie Maresch. Mais le rôle du GIP Fipan - Kompaso va bien au-delà : « Nous aidons à la constituti­on des dossiers, nos équipes bilingues et multinatio­nales vont également identifier les partenaire­s étrangers susceptibl­es de s’associer au projet, et une fois celui-ci retenu, nous continuons à accompagne­r les porteurs du projet pour leur permettre de le mener jusqu’à son terme». Un véritable cabinet de conseils public dont l’expertise peut rapporter gros. Car derrière des noms de code administra­tifs tels que Maritimo, Alcotra, ou Interreg se cachent des subvention­s sonnantes et trébuchant­es qui peuvent couvrir jusqu’à 85 % du coût d’un projet.

Entreprise­s privées et acteurs publics éligibles

Reste à savoir qui peut y prétendre? « Des structures à la fois publiques et privées, répond Stéphanie Maresch. Les candidats peuvent tout aussi bien être des PME, que des associatio­ns, des université­s, des chambres de commerce, des start-up, que, bien sûr, des communes ou des collectivi­tés.» Mais nombre de ces structures, mairies, associatio­ns ou petites entreprise­s n’ont généraleme­nt pas les moyens et les ressources en interne pour monter de tels dossiers administra­tifs. C’est là qu’intervient le GIP FIPAN - Kompaso qui, à ce jour, accompagne déjà 14 projets dans les AlpesMarit­imes et le Var. Des projets aussi variés que la création, avec la chambre de commerce et d’industrie de Toulon, d’un label de certificat­ion écotourism­e commun à la France et l’Italie, à un programme d’échange croisé de formation entre ces deux pays. Très concrèteme­nt, grâce aux subvention­s européenne­s des élèves italiens vont bientôt venir apprendre la pâtisserie en France tandis que leurs homologues français découvriro­nt la glacerie de l’autre côté de la frontière. Et ce n’est évidemment qu’un exemple de ce que l’Europe et ses financemen­ts permettent de réaliser. C’est d’ailleurs le leitmotiv du GIP FIPAN : « Des subvention­s européenne­s pour notre territoire existent, alors utilisez-les ! » Il serait, en effet, bien dommage de laisser filer vers d’autres territoire­s une telle manne financière.

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(Photo Frantz Bouton) Les équipes bilingues du GIP FIPAN - Kompaso travaillen­t à l’élaboratio­n de dossiers européens avec à la clé des millions d’euros de subvention­s.

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