Monaco-Matin

OGC NICE «Ce club a bien grandi»

Transféré de l’Estac cet été, Christophe Hérelle retrouve sa ville de naissance. Parti de la Côte d’Azur à l’âge de 8 ans, c’est un nouveau Gym et un nouveau poste qu’il retrouve

- A DIVONNE-LES-BAINS, WILLIAM HUMBERSET

Le quartier des Moulins a bien changé en quinze ans. «Des bâtiments ont été détruits. Mais pas le mien, » sourit Christophe Hérelle. De retour dans sa ville de naissance, le nouvel Aiglon a enchanté ses coéquipier­s avec de solides entraîneme­nts et une chanson de Damso lors de son bizutage, “Mosaïque solitaire”. « Ils ont applaudi donc j’ai été plutôt bon ! » (rires). En interview aussi le défenseur central de 25 a géré.

Christophe, signer à Nice est un retour aux sources. Racontez-nous votre parcours. Je suis content et fier de signer à l’OGC Nice. J’ai grandi jusqu’à l’âge de  ans ici. Puis, suite à la séparation de mes parents, je suis parti vivre en Martinique avec ma mère. A  ans, je suis revenu en Métropole, au FC Sochaux, après une détection organisée en Martinique. Après avoir signé mon premier contrat pro, j’ai été prêté à Colmar (National), où j’ai souhaité rester deux saisons pour acquérir plus d’expérience. S’en est suivi Créteil (L), puis Troyes, où j’ai connu la montée en L comme, malheureus­ement, la redescente en L.

Vous avez toujours évolué au poste de défenseur central ? Non, en Martinique j’étais numéro . Quand on est jeune, on aime tous marquer des buts. Puis j’ai reculé en milieu défensif à Sochaux, jusqu’à qu’on me dise “T’es trop grand, recule en défense centrale” (rire). Devenir pro a toujours été mon rêve, je bosse pour progresser de jour en jour.

Le football est une affaire (Photo OGCN Médias)

de famille chez les Herelle, non ? Tout le monde a joué au foot. Mon père, mes trois frères, même ma petite soeur veut s’y mettre maintenant (rire) (il a une deuxième soeur également NDLR) .Mamèreajou­éau foot aussi, mais à Monaco. Mon père était défenseur central, je joue pour lui on va dire (rire).

A Troyes, vous avez vécu J’ai toujours souhaité évoluer à ce niveau. Je ne me suis pas posé des questions, j’ai pris du plaisir tout en restant sérieux. J’ai énormément progressé en Ligue , je suis venu à Nice pour me perfection­ner davantage encore avec un coach qui a été champion du monde (), champion d’Europe (). Avec des joueurs comme Dante aussi, ou Monsieur Jallet (sourire), qui a l’expérience de l’équipe de France quand même. Côtoyer ces joueurs m’a poussé à venir à Nice.

Le Gym vous suivait depuis longtemps en plus. Depuis Créteil. Peu de clubs peuvent vous suivre sur de nombreuses années. C’était forcément un signe de leur réelle volonté de me faire venir. A moi de montrer sur le terrain qu’ils ne se sont pas trompés.

Sur quels points pensezvous devoir progresser encore ? On peut progresser sur tous les plans : placement, rigueur défensive, l’envie, la haine de la défaite aussi qui est imprégnée dans ce club. Vous êtes capable d’évoluer axe gauche comme axe droit ? A Troyes, j’ai toujours évolué central gauche, ça ne m’a jamais dérangé. Même si évoluer sur son bon pied, c’est toujours mieux (sourire). J’ai déjà évolué dans une défense à trois par le passé aussi, reste à trouver les automatism­es avec les nouveaux coéquipier­s.

Votre regard sur le coach ? On a un bon rapport avec lui. Son expérience de joueur facilite les choses, il est ouvert à la discussion. A l’entraîneme­nt, c’est beaucoup axé sur le ballon, c’est plaisant mais c’est très dur quand même. Ça va beaucoup plus vite qu’à Troyes, alors qu’on jouait déjà au ballon. Mais là, c’est un niveau au-dessus. Il faut être concentré du début à la fin.

Outre son palmarès, le fait qu’il soit jeune est un avantage pour les joueurs ? Clairement. Mais il sait mettre les limites aussi. Il nous a laissé une soirée libre la dernière fois, tout en soulignant qu’il attendait en retour qu’on travaille dur sur le terrain. C’est ce qu’on a fait et il en était ravi.

Ça va beaucoup plus vite qu’à Troyes ”

Vous alliez voir des matchs au Ray, vous évoluerez à l’Allianz. Ce club a bien changé... Le centre d’entraîneme­nt, le style de jeu montre aussi combien ce club a bien grandi. Il y a un bon mélange entre jeunes joueurs et cadres d’expérience. J’ai suivi l’évolution du Gym, j’en avais parlé avec Kévin Anin aussi. Suite à son accident tragique, il a pris beaucoup de recul sur pas mal de choses. On s’appelle souvent et il est toujours de bon conseil.

On s’appelle souvent avec Kévin Anin ”

A Nice, la e minute lui reste d’ailleurs dédiée à chaque match à domicile. Ça prouve la dimension familiale de ce club. On ne voit pas ça partout. Les kinés, les salariés du club ne l’ont pas oublié non plus. Ils lui montrent que qu’ils sont là pour lui. Kevin en est fier.

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votre première saison en L l’an passé. C’était un challenge pour vous ?
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