Monaco-Matin

L’HISTOIRE D’HERCULIS PAR LE PRINCE

À la veille du meeting internatio­nal d’athlétisme, le souverain revient sur sa création et ouvre l’album à souvenirs. Pendant ce temps-là, organisate­urs et bénévoles peaufinent son organisati­on.

- ELODIE ANTOINE

Carl Lewis, Sergueï Bubka, Marion Jones, Marie-José Perec ou encore Usain Bolt, ils ont tous foulé l’ocre du stade Louis-II. Comme bon nombre d’athlètes, ils ont participé à son succès grandissan­t depuis le 19 septembre 1987. Petit à petit, l’Herculis s’est fait un nom, jusqu’à faire partie aujourd’hui des plus grands rendez-vous mondiaux de l’athlétisme. Mais que serait-il sans une organisati­on sans failles? Sans tous ces passionnés qui travaillen­t d’arrache-pied pour offrir au public, mais aussi aux sportifs, un spectacle hors pair et digne d’une étape de Diamond League.

Chacun à son poste

C’est dans une des innombrabl­es pièces que compte le stade LouisII, que se trouve «la fourmilièr­e». C’est ainsi que Jean-Pierre Schoebel se plaît à appeler les petites mains de la Fédération Monégasque d’Athlétisme, dont il est également le président. À l’intérieur, les mains se baladent sur les claviers à une vitesse folle, on discute, on se charrie, mais surtout, on bosse dur. Ils se connaissen­t tous ou presque, puisqu’ils sont pour la plupart licenciés à l’AS Monaco Athlétisme et chaque année, environ un mois avant le jour J, ils se donnent rendez-vous ici. À l’année, le bureau de la fédération est composé essentiell­ement de cinq membres. Et plus l’événement approche, plus le personnel s’agrandit. Rien est laissé au hasard. Seul ou en équipe, c’est grâce à eux que l’Herculis prend vie. Pour la partie communicat­ion, c’est Ilona Chiabaut qui s’y colle depuis 2015. « J’alimente, le site, Facebook, Twitter, Instagram», explique-t-elle. Juste en face, casque audio sur les oreilles, Étienne Fiacre prépare de nouveaux montages vidéos. Sans oublier la promotion de l’événement. Depuis quelques semaines déjà, impossible de manquer les publicités de l’Herculis. Sur les vitres arrière des bus, sur les panneaux d’affichage, dans les chaînes de restaurati­on, il est partout. Et le responsabl­e du service promotion, marketing et billetteri­e, c’est Mathieu Bertholle et son stagiaire Mathieu. Ils sont chargés de la relation avec les partenaire­s, de la planificat­ion des affichages digitaux et physiques. Toute la visibilité de l’événement leur appartient.

« Je reçois une tonne de mails par jour »

Un tel événement demande une logistique zéro défaut. Et ce n’est pas Piera Parodi qui nous contredira. «Depuis 2007, je travaille à la fédération et m’occupe du meeting et de toutes les manifestat­ions sportives organisées par l’AS Monaco Athlétisme. Je reçois une tonne de mails par jour. Je suis chargée de tout ce qui attrait à l’achemineme­nt des athlètes et de leur famille de l’aéroport à l’hôtel. », nous explique-t-elle, les yeux rivés sur l’écran. Lise Boryna, elle aussi, n’en finit pas de recevoir des courriels. Son job à elle, c’est l’organisati­on des 1000 m Herculis qui accueiller­a pas moins de 1600 participan­ts. Le succès est énorme, la tâche l’est tout autant. Une manière de chauffer la piste avant l’arrivée des meilleurs athlètes mondiaux. Un plateau que Rémy Charpentie­r a préparé avec soin et qu’il connaît sur le bout des doigts. Pour chaque édition, il prépare le meilleur casting possible pour plaire au public. Des spectateur­s reçus par Alessia Peleson, qui est responsabl­e du guichet depuis quelques années déjà. À l’approche du meeting, on se bouscule au portillon. Sur le stade maintenant, c’est Didier Boinon le chef d’orchestre. Aujourd’hui il sera au port pour superviser l’installati­on de l’épreuve du lancer de poids. Puis il se dirigera sur le stade pour vérifier et installer les haies, le sautoir du triple saut notamment. «Deux ou trois camions vont venir apporter le matériel qui ne sert qu’une fois dans l’année à l’occasion du meeting. Il va falloir tout vérifier et bien sûr l’installer. Le côté technique c’est moi qui m’en charge.»

Environ  personnes sur le pont

L’AS Monaco Athlétisme, c’est le vivier dans lequel l’organisati­on puise bon nombre des membres de son bureau et de ses bénévoles. Des jeunes, des hommes et des femmes passionnés par la vie du club et tout ce qui y attrait. Généraleme­nt, ils sont tous habillés pareil. Leur procurer, T-shirt, short, basket et casquette, c’est Malory Malgherini et Mathilde Havigner qui s’en occupent. «Si nous comptons tout le monde, à savoir les bénévoles, les hôtesses, les chauffeurs, les juges et j’en passe, environ 250 personnes sont réquisitio­nnées pour le meeting », précise Piera Parodi. Depuis hier, le bureau de la Fédération Monégasque d’Athlétisme s’est un peu vidé, car pour la plupart, ils sont allés s’installer au Fairmont pour accueillir les athlètes, les VIP et la presse. Pour tous, désormais, c’est la dernière ligne droite.

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 ?? (Photos C.D. et J.-F.O) ?? Employés à l’année, étudiants et bénévoles, ils sont nombreux à participer à l’organisati­on de ce meeting couru des plus grands. Le dernier tour de piste d’Usain Bolt, en , restera ainsi dans les mémoires des organisate­urs et spectateur­s.
(Photos C.D. et J.-F.O) Employés à l’année, étudiants et bénévoles, ils sont nombreux à participer à l’organisati­on de ce meeting couru des plus grands. Le dernier tour de piste d’Usain Bolt, en , restera ainsi dans les mémoires des organisate­urs et spectateur­s.
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