CYCLISME TOUR DE FRANCE -
Un maillot distinctif, ça se respecte » , a estimé Julian Alaphilippe, vainqueur mardi de la étape du Tour de France au Grand-Bornand et nouveau maillot à pois de meilleur grimpeur, précisant que le ramener à Paris « c’est une autre histoire ».
Quelles émotions au moment de franchir la ligne d’arrivée ? C’est un peu compliqué de raconter toutes les émotions, je suis juste super-content de ce que j’ai fait aujourd’hui (hier, ndlr), d’avoir été devant toute la journée avec Philippe, d’avoir bien sûr maîtriser le final. La victoire, de cette manière, c’est juste spécial. Il fallait rester vraiment calme et c’est souvent mon problème de ne pas y arriver. J’étais confiant, je savais que c’était une étape très difficile. On a pris de l’avance et ça m’a donné de la motivation.
Quand avez-vous pensé à la victoire ? J’avais imaginé m’échapper et gagner, parce que c’était un grand objectif. Mais gagner de cette manière, tout seul, en faisant je ne sais pas combien de kilomètres tout seul, c’était un peu risqué. J’ai seulement commencé à penser que je pouvais gagner dans les derniers kilomètres dans l’ascension du Col de Romme, quand j’ai vu que le groupe commençait à vraiment être en difficulté. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai pensé que je pouvais gagner. J’ai essayé de bien gérer mon tempo.
Vous avez raté le maillot jaune à Mûr-de-Bretagne. Y a-t-il eu de la frustration à ce moment ? C’est sûr que lorsque l’on passe proche de la victoire, il y a forcément de la frustration. On était tous les deux dans une bonne situation, tout proche du maillot jaune. Personnellement, j’étais un tout petit peu déçu de ma première semaine en Bretagne, où je savais que j’étais attendu. Je n’avais tout simplement pas les jambes.
Vous portez le maillot à pois de meilleur grimpeur. Est-ce un objectif de le ramener à Paris ? Ce n’était pas vraiment sur mon programme de prendre le maillot à pois. Aujourd’hui je me suis battu pour aller chercher une place et j’avais de bonnes sensations. Un maillot distinctif, ça se respecte. Ça aurait été dommage de laisser passer les autres devant, donc j’ai fait les sprints de tous les grimpeurs. Je suis fier de porter ce maillot, mais de là à l’avoir jusqu’à Paris, c’est une autre histoire.