Les combatifs ont pris du poids
En plus de couronner Lorina Limonade, le grand vainqueur du Tour, le final, hier, a aussi mis en lumière ceux qui ont animé les dix-sept jours de course.
Difficile de se réinventer lorsque l’on approche de son 40e anniversaire. C’est pourtant le pari lancé par le Tour en 2016, à l’heure de souffler sa 39e bougie. Une édition où les organisateurs décidaient de créer un prix spécifique : le Prix Finagaz de la combativité. Une distinction semblable à celle décernée par le grand frère, le Tour de France cycliste. Ce titre salue les équipages qui n’ont pas nécessairement été les mieux classés au général mais qui ont porté au plus haut leur engagement, esprit d’équipe, motivation, expertise ou détermination. Depuis le lancement du Prix, Michel Desjoyeaux en est l’ambassadeur. Président d’un jury composé d’experts de la voile et de journalistes, le skipper double vainqueur du Vendée Globe (2001 et 2009) donne une grande visibilité à cette récompense. Le principe ? Au terme des sept actes jalonnant le parcours, le jury se réunit et décide du vainqueur, à l’issue de la Super Finale. Hier, au coeur de la Baie des Anges, Michel Desjoyeaux et son jury ont donc élu les lauréats de cette 41e édition, après avoir analysé, décortiqué et évalué le comportement de chacun des teams.
Les Français à l’honneur
Cette année, avant l’Acte VII à Nice, le Prix n’avait pas été monopolisé par un seul équipage. Au total, six équipes différentes avaient été mises à l’honneur. A l’arrivée, hier, c’est l’équipe CER 2 Ville de Genève qui a remporté le Prix du dernier acte, après sa victoire lors de la Super Finale. Une cerise sur le gâteau pour Victor Casas, skipper de l’équipage suisse. « Ça fait toujours plaisir. On en a rêvé. Ça récompense les petites équipes, comme la nôtre, qui ne peuvent pas jouer le général. »
Pour le Super combatif du Tour, le jury a tranché en faveur du Team France Jeune, déjà distingué le 10 juillet à Dieppe (Acte II). « C’est une super reconnaissance, avoue Gaulthier Germain, membre de TFJ, après avoir sauté, de
bonheur, sur ses partenaires. Ça nous console après avoir loupé le podium chez les jeunes (4e, ndlr). Que ce soit Michel Desjoyaux qui nous récompense, l’un de nos pairs, c’est une grande fierté. »
Après trois éditions, le Prix est déjà installé, au même titre que le classement jeunes ou amateurs.