Monaco-Matin

Les réactions locales

-

Éric Ciotti, député LR, Alpes-Maritimes

« Nous avons réclamé cette commission d’enquête pour faire toute la vérité sur l’un des plus grands scandales d’État sous la Ve République. Celui de la mise en oeuvre d’une police parallèle où le Président a délégué sa confiance à un gros bras de  ans devenu lieutenant­colonel, qui gagnait   euros par mois, disposait d’un logement de fonction, a voulu devenir sous-préfet et s’est arrogé des prérogativ­es de police », a-t-il indiqué hier au sortir de l’audition du ministre de l’Intérieur. « Je n’ai absolument pas été convaincu par sa prestation. Il a essayé de se défausser sur l’administra­tion. On voit bien que deux fusibles apparaisse­nt : le directeur de cabinet du président de la République et le préfet de police de Paris. C’est d’une extraordin­aire lâcheté de la part de M.Collomb. Quand on est politique, on assume ses responsabi­lités. » Pour Éric Ciotti, « aujourd’hui, on n’est pas en présence d’une affaire Benalla, mais d’une affaire Macron que certains essaient de couvrir ». Il y voit « le fruit d’une dérive personnell­e » du Président. Et se dit choqué par sa « volonté de pouvoir absolu » et par son « mépris de toute forme d’opposition ». Une question : « Comment se fait-il, par exemple, que M.Benalla ait été habilité au secret défense ? Quels secrets devait-il cacher ? C’est la question qui, aujourd’hui, est posée. » « Nous voulons maintenant entendre, le plus rapidement possible, MM.Kohler et Castaner », ajoutait hier Éric Ciotti en invitant le délégué général de LREM à tenir « un autre discours que celui qui pourrait lui conférer le prix de l’humour  ». Allusion à ses propos hier sur la présence d’Alexandre Benalla dans le bus des Bleus où « il s’occupait des bagages ».

Jean-Louis Masson, député LR, Var

Membre de la commission des Lois à l’Assemblée nationale, il fait également partie de cette commission d’enquête. « Les réponses étaient décevantes. M.Collomb s’exonère, se décharge tantôt sur l’Élysée, tantôt sur les subordonné­s. Quant au préfet de police, il essaye de couvrir tout le monde, mais ça ne fonctionne pas. Ça fait deux mois qu’on met le couvercle sur la cocotte, et à force de vouloir trop étouffer l’affaire, ça a donné un drame judiciaire. Le président de la République a misé sur un individu curieux, lui qui vantait une République irréprocha­ble. Sa volonté de réorganise­r l’Élysée n’est qu’un coup politique. J’attends d’entendre les prochains auditionné­s, notamment le personnel de l’Élysée et le commissair­e présent lors des faits .»

Newspapers in French

Newspapers from Monaco