Monaco-Matin

Tuée par son mari

Vallauris Hier matin, le numéro 1 de la rue Solférino a été le théâtre d’une tragédie : un septuagéna­ire a tué sa femme à leur domicile. Un drame dont l’époux a reconnu être l’auteur

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

La porte du commissari­at de Vallauris s’ouvre vers 10 heures, hier matin. Derrière le comptoir de l’accueil, les agents saluent le septuagéna­ire (74 ans) qui vient d’entrer. Il s’avance et lance aux policiers nationaux : « Je viens d’égorger ma femme. » Une affirmatio­n glaçante, rapidement prise au sérieux par les agents. Qui ne peuvent que constater l’incontesta­ble au numéro 1 de la rue Solférino quelques minutes plus tard. Au sein de la pièce principale de cet appartemen­t situé au premier étage, gît la victime née en 1939. Les uniformes font des allers-retours entre l’intérieur de cet immeuble de trois étages et le bitume de la rue. Là où règne la pesanteur du silence. Puis, des cris qui fendent l’air lourd. Imprégné d’une tension électrisan­t les réactions, fronçant les sourcils, embuant les regards. Aux abords du bâtiment, l’onde de choc déferle. Sur les pavés de la cité des Potiers, on parle à voix basse.

Même si à cette heure du matin rien d’officiel n’a filtré, tout le

monde est déjà au courant. Agrippés à leur téléphone, certains

se décalent dans les rues adjacentes pour diffuser l’info. Tout le monde sait pourquoi des deux côtés de la petite perpendicu­laire à l’avenue Clemenceau deux barrages sont installés. Forces de l’ordre et secours bloquent l’accès à l’étroite voie à sens unique. Impossible pour les voisins de se rendre chez eux. Et pour cause : derrière la porte en bois, la scène de crime vient d’être gelée.

Conduit en garde à vue au commissari­at

L’arme du crime, un couteau en céramique, a été retrouvée au domicile donnant sur un balcon côté avenue. Les sapeurspom­piers, également sur place, ont, quant à eux, fourni un soutien psychologi­que aux personnes touchées par ce drame. Le mari, connu des services, a été interpellé et conduit en garde à vue pour homicide volontaire au commissari­at d’Antibes, qui se retrouve en charge de l’enquête.

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Hier matin, la rue Solférino est restée inaccessib­le aux riverains et passants.
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(Photos J.-S. G.-A.)

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