Nouvelles accusations de violences sexuelles chez les pompiers de Paris
Après la publication d’un article évoquant de nouvelles accusations de violences sexuelles chez les pompiers de Paris, leur général affirme qu’il ne fera « pas preuve de corporatisme si les faits sont avérés » et juge « inacceptables » les cas de harcèlement et d’humiliation. En mars, une jeune femme pompier de Paris a porté plainte pour des faits commis, selon elle, par deux de ses supérieurs hiérarchiques de sa caserne d’affectation de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), avait confirmé à l’époque le parquet de Nanterre. Une enquête pour agression sexuelle et harcèlement sexuel est en cours, selon Le Monde. Mais d’après le quotidien, la justice a également été saisie en mars d’une plainte déposée par une autre femme pompier de cette caserne, pour des faits présumés d’agression sexuelle et harcèlement sexuel commis en début d’année ; et une enquête préliminaire pour viol a été ouverte au parquet de Créteil (Val-de-Marne) dans une troisième affaire. Interrogé par le quotidien, Jean-Claude Gallet, le général de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a confirmé que dans les deux premières affaires, « les faits [étaient] établis, et il n’est pas question d’être ambigu ». Il explique qu’une enquête interne a été diligentée et remise à la justice, et promet de s’exprimer « plus clairement une fois que l’enquête judiciaire aura avancé ». Car les «cas de harcèlement et d’humiliation à la BSPP », Jean-Claude Gallet ne les « nie pas », les qualifiant d’« inacceptables » et affirme que les « militaires concernés ont été sanctionnés ». « On travaillait sur le sujet, mais les dernières affaires nous montrent qu’il y a encore du chemin à parcourir », poursuit-il, évoquant la création d’un « cours en ligne pour sensibiliser sur le harcèlement sexuel et moral, les risques encourus ».