Une vente LU à croquer
Des souvenirs du Petit Beurre et autres célèbres biscuits LU sont proposés à la vente en septembre à Paris
V oilà une vacation qui devrait éveiller l’appétit des collectionneurs. Le 19 septembre, l’étude Leclère met aux enchères une collection exceptionnelle dédiée à la célèbre maison nantaise LefèvreUtile, alias LU. De l’iconique Petit Beurre, biscuit le plus vendu au monde, à Paille d’Or en passant par le Petit Écolier, les créations de la marque accompagnent les gourmands depuis près de 170 ans. Dessins, affiches, étiquettes, portraits de famille, jouets, boîtes à biscuits Art déco… Plus de 1 000 pièces emblématiques réparties en 600 lots, témoins des prémices de la publicité et de l’industrie agroalimentaire, sont au catalogue de ces enchères inédites. Autant de souvenirs acquis pour la plupart directement auprès de la famille Lefèvre-Utile par le collectionneur Olivier FruneauMaigret. L’histoire de LU démarre vers 1846, lorsque les Lorrains Jean-Romain Lefèvre et son épouse Pauline-Isabelle Utile réinventent le biscuit pour en faire un produit de luxe. Leur fils, Louis (18581940), qui reprend dans les années 1880 le flambeau de l’affaire familiale, va inscrire leurs noms dans l’Histoire. Visionnaire, il exploite toutes les ressources de la publicité avant l’heure, s’appuyant, pour vanter sa marque, sur les artistes et célébrités de son temps : Alfons Mucha, Firmin Bouisset, Sarah Bernhardt, Anatole France… Parmi les lots phares de la vacation figure le premier dessin au crayon du Petit Beurre, croqué par Louis Lefèvre-Utile en 1886 et estimé entre 2 000 et 3 000 euros ; ou encore, le tableau « La Jeune fille au Petit-Beurre » de Firmin Bouisset, évalué à 10 000 euros. On trouve aussi un porte-monnaie à l’effigie du Petit-Beurre, estimé autour de 1 000 euros, et offert par Louis Lefèvre-Utile en 1896 à ses employés à l’occasion du cinquantenaire de la maison. L’objet était assorti à l’époque d’un Louis d’or, équivalent à une semaine de salaire… Une toile publicitaire du peintre Vincent Bocchino, enfin, pourrait quant à elle se vendre 30 000 euros.