Monaco-Matin

« C’était une transition parfaite pour moi »

Thomas Voeckler raconte son premier Tour de France en tant que consultant pour France Télévision­s.

- PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE LITAUD

Thomas Voeckler bouclera aujourd’hui son premier Tour de France en tant que consultant. L’ex-coureur, qui a pris sa retraite sportive l’an dernier, a suivi la Grande Boucle sur l’une des motos de France Télévision­s. Il revient sur cette expérience.

Quel bilan personnel tirezvous de ce Tour de France ?

Personnell­ement, je suis ravi, d’autant que ma famille a pu me suivre une dizaine de jours. Du côté profession­nel, je me suis éclaté sur la moto. J’étais au coeur de la course et j’ai pu suivre les échappées. J’avais presque l’impression d’être encore dans le peloton. C’était une transition parfaite pour moi.

Comment prépariezv­ous vos interventi­ons ?

J’étudiais les étapes en amont et j’avais toujours sur moi les classement­s, les statistiqu­es et mon téléphone, pour consulter des informatio­ns. La difficulté de l’exercice, que je n’avais pas anticipée, c’était de mettre en forme ce que je voyais ou ce que je voulais dire. Quand vous êtes en cabine, vous discutez avec le journalist­e. Là, je devais faire un monologue. Heureuseme­nt que je m’étais fait la main lors de ParisRouba­ix et de ParisNice. Je notais des motsclés sur des fiches.

Quel lien avezvous avec l’équipe ?

Mon compère de route, c’est Thierry Adam. Nous sommes tous les deux au départ, alors que le reste de l’équipe est à l’arrivée. On ne se croise tous que quelques minutes à la fin de la course. C’est un peu dommage, car on doit former une équipe sans pouvoir partager de moments ensemble. Ce sont les contrainte­s de l’organisati­on.

Vous étiez de l’autre côté de la barrière, qu’estce qui vous a surpris ?

La longueur des journées ! Je ne peux pas dire que j’étais plus fatigué que quand j’étais coureur, mais c’est quand même usant nerveuseme­nt.

Étiezvous nostalgiqu­e ?

Les deux premiers jours, cela m’a fait bizarre. Peutêtre parce qu’on était en Vendée, où je réside depuis plus de vingt ans. J’ai eu la chance d’arrêter où et quand je voulais et, même si la compétitio­n me manque, je sais tous les sacrifices nécessaire­s, donc je n’étais pas nostalgiqu­e.

Un mot sur la course…

Il y a eu l’éclair Julian Alaphilipp­e, qui a fait vibrer toute la France. Romain Bardet était en deçà cette année, mais son équipe a eu pas mal de pépins. Le meilleur va gagner à la fin. Il faut reconnaîtr­e la supériorit­é de l’équipe Sky.

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Thomas Voeckler : « La difficulté de l’exercice, que je n’avais pas anticipée, c’était de mettre en forme ce que je voyais ou ce que je voulais dire ».

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