Le marathon de Bertrand Chamayou, ce soir
Il a joué hier soir au festival de la Roque d’Anthéron et sera ce soir sur la scène du festival de Menton. Bertrand Chamayou – l’un de nos meilleurs pianistes français actuels – n’est pas en congé ! Sa carrière internationale a été lancée en par un prix au concours international Marguerite Long à Paris – à l’âge de ans, douze ans à peine après le début de ses études à ans à Toulouse. Après quoi il a été un multirécidiviste des « Victoires de la musique » : « Révélation de l’année » en , « Soliste instrumental de l’année » en , « Meilleur enregistrement de l’année » en , « Meilleur soliste de l’année » en . Sa Victoire de la musique de ayant été obtenue pour l’enregistrement des « Années de Pèlerinage » de Liszt, il est devenu un « spécialiste de Liszt ». On aime, ainsi, en France, cataloguer les gens et les artistes. Que jouera-t-il, ce soir, à Menton ? Vous avez deviné : du Liszt ! Mais pas forcément le Liszt qu’on entend tous les jours. Il s’intéressera (… et nous intéressera, par la même occasion) à deux aspects de la musique de ce compositeur. Premier aspect : les transcriptions réalisées pour piano d’oeuvres d’autres compositeurs qui étaient, à l’origine, destinées à être chantées : mélodies de Chopin ou Schumann, opéras de Wagner. À lui de donner l’illusion que c’est le piano qui chante ! Deuxième aspect : la grande virtuosité. Et là on sera servi ! Bertrand Chamayou n’hésitera pas à enchaîner les douze diaboliques « Études transcendantes » de Liszt – celles parmi lesquelles on trouve « Feux follets » ou « Mazeppa » (voir notre édition d’hier). Cela tient de la prouesse, de l’exploit sportif autant que musical. Ce sera un vrai marathon. (DR)