St-Jean-Cap-Ferrat : traque aux déchets sous-marins
Samedi matin, des plongeurs bénévoles réunis par plusieurs associations, se sont mobilisés pour une opération de nettoyage sous-marine
Tels des astronautes habillés de noir, les plongeurs s’en vont explorer les abysses de la planète. Dans les profondeurs des plages de la région, là où tout le monde n’a pas accès, ils retrouvent tout ce que les habitants et les touristes de passage n’ont pas jeter dans les poubelles. Samedi matin, SOS Grand Bleu a organisé, avec d’autres associations, une opération de nettoyage des fonds marins dans la baie des Fosses, à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Un déchet de moins
« Nous voulons montrer que la pollution est un problème sérieux », explique Murielle Oriel, responsable de SOS Grand Bleu. Depuis la plage, une cinquantaine de plongeurs et d’apnéistes bénévoles se sont immergés à la recherche de matières polluantes. Avec pour espoir de tout nettoyer de fond en comble? Pas vraiment… « C’est une action symbolique, la quantité de plastique est tellement énorme qu’il faudrait des jours entiers pour tout nettoyer», tempère Marie, l’une des plongeuses. « Dans cette zone, on ramasse aussi les déchets jetés dans les alentours. Les courants ramènent tout ici », précise Nicolas Castelli, président de l’association Amadeus plongée et responsable des opérations sous-marines. Pour rappel, la pollution par le plastique infeste les mers du monde entier et les eaux de la région n’échappent pas à ce constat. Le plastique représente 70 % des déchets retrouvés sur les plages ou dans les fonds marins du monde entier. Premières victimes, les tortues, les cétacés, les poissons ou bien les oiseaux marins qui confondent ces détritus avec de la nourriture.
Un déchet de plus
«C’est la troisième fois que je participe à cette opération. Je tiens à la santé de la planète et de la mer. Je veux minimiser l’impact de la société sur les fonds marins », justifie Valéry, plongeuse. Certains bénévoles sont restés sur le rivage, là où les vagues ramènent des dizaines de mégots et de petits emballages alimentaires. Une femme allongée sur le sable bronze tranquillement en fumant une cigarette. Elle
voit une dame fumer à côté d’elle avec un cendrier offert quelques mètres plus loin par les associations. «Excusez-moi, où puis-je en trouver un ? », lui demande-telle. Puis, gagnée par la paresse, elle éteint son mégot dans le sable. Un déchet de plus à ramasser.