La mairie de Nice persiste et signe
Interrogée, la mairie persiste, signe et assume : « Nice est une ville pionnière qui s’inscrit dans une démarche écologique afin d’arrêter l’utilisation de pesticides sur sa commune. Cette démarche environnementale fait de la ville une référence. » La municipalité, défend le champignon : « La souche de plam, qui a été testée à Nice, a reçu depuis le 9 mars 2018 une autorisation de mise sur le marché par l’ANSES. La ville de Nice applique donc le Beauveria bassiana de manière légale ». Pulvérisé en granulés au sommet du palmier à l’aide d’une perche ou en nacelle, le champignon neutraliserait, selon ses défenseurs, le charançon en quelques jours. Une fois l’insecte agressé, ce dernier devient lui-même contaminant pour ses congénères.
Protéger la santé des Niçois
Et, sans jamais communiquer aucun chiffre sur l’état de son parc de palmiers, la Ville assure : « Bien que toujours en vigueur pour l’instant, l’arrêté du 21 juillet 2010 est amené à être prochainement modifié afin de tenir compte des connaissances nouvelles et améliorer les stratégies de lutte ». Et réaffirme sa préoccupation première : « Protéger la santé de ses concitoyens ». « Cet arrêté prévoit trois stratégies de traitement qui utilisent toutes des produits chimiques : les deux premières avec des pulvérisations d’Imidaclopride et la troisième en injection d’Emamectine. Or l’Imidaclopride, comme deux autres néonicotinoïdes, vient d’être interdit le 27 avril 2018 par la Commission européenne », indique la mairie. La mairie a le sentiment d’être du bon côté de l’histoire. « Notre produit a la mention « abeille » : il peut être appliqué en période de floraison », avait précisé lors des tests en mai denier Karine Panchaud, la biologiste du laboratoire varois Vegetech. Le Beauveria doit tout de même l’être hors présence des abeilles, et les pulvérisations devraient avoir lieu la nuit.