Le Collectif méditerranéen Sauvons les palmiers, très sceptique sur l’efficacité du Beauveria
Daniel Chabernaud, viceprésident du collectif méditerranéen pour la sauvegarde des palmiers (CMSP) est, lui aussi, très sceptique sur l’efficacité du Beauveria. « En , la ville de Nice a eu l’autorisation de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (l’ANSES) pour appliquer ce champignon sur palmiers du parc du Castel. Cela a été une hécatombe. En , ils ont testé une autre souche du Beauveria – la – en épandage par drone au parc Vigier avec, là aussi, de très mauvais résultats.
Le Beauveria ne serait pas adapté aux hauts palmiers Selon lui, le problème, avec le champignon utilisé par la Ville de Nice, c’est sa difficulté d’application : « Ce champignon ne peut infester que par contact. Contact soit avec le charançon soit avec ses larves. Il faut donc le positionner à l’interstice entre le tronc et le rattachement de la palme. Ce qui devient vite très difficile voire impossible sur les palmiers très hauts. » Conséquence : « Le Beauveria peut avoir % d’efficacité sur une soucoupe de labo mais, sur de vrais palmiers qui dépassent deux mètres, ce n’est pas le cas ! » Pour le Collectif méditerranéen sauvons les palmiers (CMSP), « Le Beauveria bassina ne serait donc que de la poudre aux yeux ». Ce que prône le collectif, c’est un traitement collectif des palmiers appartenant aux communes et aux particuliers. Une fois par an, de mars à mi-novembre, durant trois ou quatre ans, via des injections directement dans le tronc de benzoate d’émamectine. Un produit chimique, donc. Mais selon le collectif, ce serait le seul moyen capable d’éradiquer le fléau. Cette lutte collective a été mise en place il y a plusieurs années par la communauté d’agglomération Var-Estérel-Méditerannée (Cavem). «On y a traité palmiers en selon cette procédure ministérielle avec un taux d’échec inférieur à , % », affirme Daniel Chabernaud, viceprésident du collectif. Dans les Alpes-Maritimes, plusieurs communes ont aussi opté pour ce plan d’action, comme celles du pays vençois.