Monaco-Matin

Un vétérinair­e: «Comment peut-on?»

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Tout jeune retraité, le docteur Philippe Maynard s’interroge sur ces « conduites déroutante­s » qu’il a du mal à comprendre. « Comment peut-on en arriver à jeter de l’essence sur un chat et à lui mettre le feu ? », se demande ce vétérinair­e, tout aussi choqué par «l’expérience» conduite par des mineurs, consistant à « mettre un pétard dans le cul d’une poule afin de la faire exploser ». « Autrefois, à la campagne, pour se débarrasse­r d’un gros chien, on mettait du gros sel dans une cartouche, on lui tirait dessus. Il ne revenait pas. Ce n’était pas bien, mais ce n’était pas non plus de la barbarie », souligne-t-il. La maltraitan­ce animale lui paraît être « une préoccupat­ion moderne, de pays riche, qui accompagne vraisembla­blement le développem­ent de l’animal de compagnie ». Indépendam­ment d’autres volets plus culturels, tels que la tauromachi­e, certains cirques ou le gavage, et cultuels, comme l’abattage halal et kasher, soulevant des questions complexes. « Nous vivons dans une société où tous les caprices sont permis », relève le docteur Maynard : « Des gens se lèvent le matin sans savoir qu’ils vont acheter un chiot à  heures pour faire plaisir au petit, en passant devant une animalerie. » Dans leur immense majorité, ces animaux seront choyés. Mais s’attacher un animal de compagnie pour dix ans au moins ne devrait pas relever d’un acte compulsif, irraisonné.

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