Une émeute éclate à Fréjus: trois policiers blessés
C’est une soirée sous haute tension qu’a vécue le quartier de La Gabelle à Fréjus, samedi. La génèse des heurts violents qui ont éclaté entre les forces de l’ordre et une soixantaine d’individus se situe vers 22 h 30, lorsque des habitants du quartier, excédés par le bruit et l’agitation émanant d’un bar, auraient exprimé leur ras-le-bol. D’abord auprès de l’établissement en question, puis en appelant la police. L’arrivée d’une vingtaine de policiers a d’abord provoqué un phénomène de dispersion. Certains individus auraient commencé à courir dans tous les sens, avant de faire barrage aux forces de l’ordre et d’invectiver les agents.
Flash-balls et gaz lacrymogène
Poubelles incendiées, jets de projectiles en tout genre, cocktails Molotov, coups de pied…
Les policiers auraient été violemment pris à parti. La tension est alors montée d’un cran, et des renforts de police ont été dépêchés sur place. Il aura fallu l’utilisation de flash-balls, de grenades de «désenclavement» et de gaz lacrymogène (une soixantaine de grenades !) pour que le calme revienne, hier vers une heure du matin. Au final, en plus des dégâts matériels, trois policiers ont été blessés. Si aucune interpellation n’a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, une enquête est en cours pour identifier les auteurs de ces actes de violence envers les forces de l’ordre. Le lendemain de cette nuit d’émeute, la commissaire Béatrice Fontaine a fait savoir que «la police mettra tout en oeuvre pour qu’il n’y ait pas de zone de non-droit à Fréjus», rappelant que ses agents sont intervenus à la demande d’habitants du quartier et, à toutes fins utiles, que «la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ».