Monaco-Matin

Des terres de Gorbio aux étals du marché, sans passer par le frigo

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À l’extérieur du marché, Gilles Quaranta vend des tomates, des haricots, des courgettes, des fleurs de courge. Côté fruits, il propose des figues et des framboises. Son étal n’est sûrement pas le plus fourni des Halles. Les prix qu’il

pratique sont parfois « deux fois supérieurs à ceux de la commerçant­e

d’en face », admet-il, « c’est ce qui me fait tenir ». Difficile de produire ses fruits et légumes et de les revendre soimême. Gilles Quaranta est le dernier d’une « espèce » sur le marché de Menton. Le matin, il est en place dès 8 heures. L’après-midi, il récolte ce qu’il vendra le lendemain, « c’est 100 %

mes produits », résume-t-il. Sur son hectare et demi de terres gorbarines, il travaille uniquement au fumier de vache et de mouton pour ne proposer que des produits de saison. Cet été, la star c’est donc la tomate. Mais attention, une tomate bien différente de celles vendues dans les grandes surfaces. « Mes produits ne passent pas dans le frigo. Je les transporte avec ma camionnett­e de Gorbio à Menton.

Plus frais, il n’y a pas. »

Ce n’est donc pas un hasard si Mauro Colagreco, le chef italo-argentin du Mirazur, doublement étoilé, vient se servir ici en fruits. Mais son étal ne séduit pas seulement les grands cuisiniers. Gilles Quaranta l’assure, « les gens reviennent vers les petits producteur­s ». Celui qui est sur le marché depuis bientôt vingt ans n’est donc pas prêt de quitter son emplacemen­t de la rue des Marins.

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Gilles Quaranta a repris en  l’exploitati­on de ses parents.

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