Monaco-Matin

Ces génies de la musique qui sont morts si jeunes !

- A.P.

Henry Purcell, qui est peut-être le plus grand génie de l’histoire de la musique anglaise, et dont nous entendrons ce soir l’opéra « Didon et Enée », est mort à 36 ans. Curieuse circonstan­ce que celle de sa mort : il serait rentré tard chez lui par une froide nuit de novembre, à la sortie d’un théâtre. Ayant perdu sa clé, il n’aurait pu ouvrir la porte et serait mort après avoir pris froid ! Il fait partie de ces génies de l’histoire de la musique décédés à moins de 40 ans. Le plus célèbre est, bien sûr, Mozart, mort à 35 ans, en train de composer son « Requiem ». Bizet est mort, lui, à 36 ans, pendant une représenta­tion de son célèbre opéra « Carmen », lorsqu’à l’acte III l’héroïne interroge la bohémienne qui lui tire les cartes : « - Que vois-tu? - La mort!» Schubert, le bouleversa­nt auteur de la « Symphonie inachevée » est mort, lui, à 31 ans, Mendelssoh­n, immortalis­é par sa « Marche nuptiale », décédé à 38 ans. L’un des auteurs de musique sacrée les plus émouvants, Jean-Baptiste Pergolèse, est mort à 26 ans. Son « Stabat mater », écrit à l’extrême fin de sa vie, est si beau qu’on peut imaginer Pergolèse percevant déjà les harmonies du paradis. Et puis il y a les compositeu­rs morts si précocemen­t qu’ils n’ont eu le temps de laisser derrière eux qu’une seule oeuvre célèbre. C’est le cas du Belge Guillaume Lekeu, mort à 24 ans, avec sa sonate pour violon, ou entre le « Mozart espagnol », JeanChriso­stome Arriaga, mort à 19 ans, qui, parmi sa trentaine d’oeuvres (dont un opéra) est resté célèbre par un quatuor. Tous ces génies suscitent une même question : de combien de chef-d’oeuvre l’Histoire de la musique et de l’humanité ontelles été privées par leur mort précoce ?

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