Incendies: le suspect reste en détention provisoire
Le magasinier soupçonné d’avoir incendié des véhicules, puis foncé sur une jeune femme en fin de semaine à Sospel, reste en détention provisoire avant son jugement, dans deux semaines
Il prend des calmants. Peut-être pas suffisamment. Tout en respectant la prescription du psychiatre qui le soigne pour son anxiété et sa dépression, Thomas Galles, 24 ans, le reconnaît : « J’ai pris un gros coup de sang. » Mis en examen après la destruction de plusieurs véhicules à Sospel les 25 et 26 juillet, il est également soupçonné d’avoir délibérément foncé sur une jeune femme, alors même que son permis lui avait été retiré et qu’il circulait donc, accessoirement, sans assurance. Rappel des faits. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un utilitaire Renault Kangoo s’embrase sur la place des Platanes. Le feu se propage à deux autres voitures, gagnant également un lampadaire et un arbre. Dans la soirée de jeudi, c’est un 4 x 4 qui brûle sur le parking Maulandi, les flammes rongeant deux voitures en stationnement à proximité immédiate.
Jugement le août
Le Kangoo et le 4 x 4 appartiennent à un plombier, Patrick Commenville, avec qui Thomas Galles a un sérieux différend. Et c’est la fille de l’artisan qui se plaint d’avoir été prise pour cible lorsqu’une Fiat Punto l’a heurtée, la blessant légèrement, sur un terre-plein où elle se trouvait avec son enfant. Ce lundi, au tribunal correctionnel de Nice, on ne juge pas sur le fond. L’examen (Photo Julien Avinent)
du dossier est renvoyé au 17 août pour permettre au prévenu de préparer sa défense. Reste à évaluer l’opportunité de le remettre en liberté ou de prolonger sa détention provisoire. « J’avais reçu des menaces de mort », affirme Thomas Galles depuis le box où l’encadrent deux policiers. Ce garçon mince à l’expression et aux manières irréprochables admet qu’il a fait « une grosse bêtise » et le dit très simplement : « J’aurais dû m’en remettre à la justice. » Il formule des regrets. « Surtout à l’égard des personnes qui n’ont rien à voir avec cette situation. » Et promet de les indemniser en accédant à toutes les demandes de dommages et intérêts. « C’est un acte stupide. Je n’aurais jamais dû faire ça » , martèle Thomas qui, manifestement, était à bout de nerfs. Son avocat accuse : «Ila été diffamé sur son lieu de travail par M. Commenville qui a continué d’affirmer qu’il lui avait volé sa voiture, alors que mon client a été relaxé pour ces faits. » Thomas Galles sera donc jugé le 17 août. D’ici-là, il reste en prison.