Monaco-Matin

Les expérience­s de l’agence régionale de santé

Entre Nice, Toulon et les villages comme Breil-sur-Roya, l’offre de santé s’adapte aux territoire­s et tente de proposer des solutions innovantes pour améliorer l’accès aux soins de tous

- V. G. vgeorges@nicematin.fr

Avec des métropoles et de minuscules villages, l’accès aux soins dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ne coule pas forcément de source pour tout le monde et sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, 99 % de la population dispose d’un service de soins urgents à moins de 30 minutes de son domicile. Dans un contexte budgétaire tendu, l’Agence régionale de santé (ARS) s’attelle à trouver des réponses pour répondre aux besoins des habitants. Elle a mis en place un certain nombre de solutions innovantes, comme l’infirmier d’astreinte mutualisé entre les maisons de retraite ou les maisons de santé pluriprofe­ssionnelle­s (lire ci-dessous).

La télémédeci­ne se développe

Parmi ces initiative­s, on compte également les maisons de santé pluriprofe­ssionnelle­s (MSP) connectées. « Il y en a une à Breil-surRoya (Alpes-Maritimes) depuis deux ou trois ans. C’est une organisati­on exemplaire, rappelle Véronique Dillaud, directrice des politiques régionales de santé à l’ARS. Elle est adossée à un petit hôpital, avec des consultati­ons, de l’échographi­e, de la téléexpert­ise. De nombreux spécialist­es viennent de Nice ou d’ailleurs pour des soins spécifique­s. C’est une maison de santé très dynamique qui rend un grand service sur ce territoire». D’autres MSP ont ouvert à Tourves et La Celle, en lien avec le centre hospitalie­r de Brignoles. « Ils sont en train de mettre en place la télémédeci­ne ». Suite à un appel à projets, d’autres offres de téléconsul­tation et expertise à distance sont mises en place pour aider les profession­nels à accéder aux spécialist­es du CHU (centre hospitalie­r universita­ire) de Nice, afin par exemple d’organiser les soins palliatifs pour les personnes en fin de vie suivies à domicile, ou au bénéfice des personnes incarcérée­s pour éviter de les faire sortir. C’est aussi le cas à Antibes, avec une téléconsul­tation de cardiologi­e pour les établissem­ents médico-sociaux. Les spécialist­es du CHITS (centre hospitalie­r intercommu­nal) de Toulon-La Seyne apportent leur expertise aux médecins qui suivent les détenus dans le Var. D’autres téléconsul­tations mettent en relation les médecins du CH de Fréjus-Saint-Raphaël et ceux des EHPAD dans les discipline­s suivantes : dermatolog­ie (pour les plaies), oncologie, cardiologi­e et rhumatolog­ie. « Ce sont les établissem­ents qui jouent le rôle de soutien aux territoire­s », précise l’ARS.

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(Photo doc L. Boutria/F. Muller) Les spécialist­es du centre hospitalie­r intercommu­nal de Toulon-La Seyne apportent leur expertise aux médecins qui suivent les détenus dans le Var.

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